Première extraction

Quelques jours après avoir sorti la rehausse de la ruche, j’ai pu procéder à l’extraction du miel chez une amie dont le père pratiquait autrefois l’apiculture et qui possédait encore un extracteur, lequel n’avait pas servi depuis bien longtemps.
Après un gros nettoyage et séchage de l’appareil, l’extraction a été possible le dimanche 22 mai au matin. L’extracteur acceptant, de par sa taille, seulement 4 cadres, il a fallu procèder en trois fois pour l’ensemble des 9 cadres. Au total ce sont 16 kg de miel qui seront extraits de ces 9 cadres… je comprends mieux que la rehausse paraissait si lourde à transporter !

Les cadres vus du dessus. On voit combien la rehausse était chargée : Comme j'ai tardé à la sortir, les abeilles on rempli à fond tout l'espace !


Je désopercule directement au-dessus de la cuve de l'extracteur.


Un des cadres centraux inclut un peu de couvain en deux endroits.

Un des cadres centraux inclut un peu de couvain en deux endroits.


Vue en gros plan d'une zone de couvain

Vue en gros plan d'une zone de couvain


Avec 4 cadres positionnés l'extracteur est plein, prêt à tourner.


Et tourne la machine !

Et tourne la machine !


Peu à peu le miel s'accumule au fond de la cuve

Peu à peu le miel s'accumule au fond de la cuve


Une fois l'extraction (par centrifugation) terminée, le moment est venu de transférer le miel dans un seau

Une fois l'extraction (par centrifugation) terminée, le moment est venu de transférer le miel dans un seau


Hummm, c'est bien agréable à goûter !

Hummm, c'est bien agréable à goûter !

Ce « petit essaim tardif » est sans doute originaire d’une souche d’abeilles très prolifiques et capables de belles productions…
Si la saison reste belle et le temps majoritairement chaud c’est sans doute une rehausse de plus qui sera récoltée, peut-être deux si le temps est très beau. Mais je veillerai à les retirer lorsqu’elles seront « normalement » remplies (soit 10 à 12 kg). Ou alors je devrai pour l’avenir adapter la taille des cadres à ces abeilles super-remplisseuses ! ! !

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Première rehausse pleine

Ce printemps chaud et sec est favorable à une bonne production. L’activité à l’entrée de la ruche, au début du mois de mai, prouve que mon essaim est bien vigoureux !

Grosse activité sur la planche d'envol, le 9 mai...

Grosse activité sur la planche d'envol, le 9 mai...

Comme je suis nouveau dans cette activité, j’évaluerai mal la vitesse de remplissage. Et je n’ouvrirai la ruche qu’un mois après avoir placée la rehausse…

Prêt à enlever le toit pour voir comment est la rehausse...

Prêt à enlever le toit pour voir comment est la rehausse...


La rehausse est surchargée. Les abeilles ont construit et rempli des rayons dans un maximum de volume !

La rehausse est surchargée. Les abeilles ont construit et rempli des rayons dans un maximum de volume !


Je commets l'erreur d'utiliser trop de fumée pour enlever les abeilles.

Je commets l'erreur d'utiliser trop de fumée pour enlever les abeilles.

J’utilise trop la fumée et cela se ressentira sur l’odeur du miel, pas sur son goût.

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Un dard

Voilà à quoi ressemble le dard que je vient de retirer de la peau de mon cou.

Dard d'abeille retiré de ma peau après la piqure...

Dard d'abeille retiré de ma peau après la piqure...

C’est sûr, je ne suis pas allergique et la macro-photographie, c’est intéressant !

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Agrandissement de la ruche

Comme je devais libérer la ruchette en automne, j’ai modifiée la ruche en réduisant son volume utile avec des cadres séparateur en bois plein : seuls 5 cadres formaient la zone habitable. Mais il est temps maintenant (23 mars) de rendre à l’essaim le plein volume de la ruche…
D’abord je découvre l’état du nourrisseur : il reste du vieux miel.

Je retire les cadres séparateurs pour mettre dans tous les emplacements des cadres à bâtir :

Ensuite je fais une petite inspection des lieux :

Sur les deux cadres déjà bâti que l’on m’avait donnés pour faciliter l’installation de l’essaim, c’est vraiment le grand bazar !

Et finalement je referme en laissant de la nourriture dans le nourrisseur car le printemps est encore incertain.

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Première visite de l’année

C’est vrai, j’ai été fort inquiet quant à la survie de cet essaim faible et tardif…
Mais là c’est clair : l’hiver étant grandement passé, il reste des abeilles et elles ont l’air de reprendre une vie normale. L’activité sur la planche d’envol, à la faveur des premiers beaux jours en est un signe fort.

Abeilles avec pollen, à l'entrée de la ruche

Abeilles avec pollen, à l'entrée de la ruche

J’ouvre la ruche pour voir l’état du nourrisseur. On m’a dit qu’à cette période aussi il est essentiel que les abeilles ne manquent pas de nourriture pour redémarrer correctement la nouvelle année. Or elle avaient trop peu de stock dans la corps de ruche et la complémentation étant indispensable ne doit pas faillir.

Sous les toiles de jute que j’ai posé dessus afin que les abeilles ne s’enlisent pas dans le miel liquide, il reste encore une bonne partie des 7 kg de miel de réforme que l’on m’avait donné et qui avait continué à cristalliser.

Nourrisseur avec toile de jute posée sur le miel

La toile de jute est donc plutôt inutile dans ce cas et je la retire car elle gène plus qu’autre chose.

Les abeilles dans l'ouverture du nourrisseur

Les abeilles dans l'ouverture du nourrisseur

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Mise en place du nourrisseur

Quand les cadres ont l’aspect (couvain dispersé, miel peu abondant) qui est visible sur les photos de l’article précédent, le guide Rustica de l’apiculture précise qu’il faut nourrir d’urgence… donc dès aujourd’hui je suis allé installer le nourrisseur qui m’a été fourni avec ma ruche… C’est comme une rehausse, mais moins haute et avec un fond. Ce fond permet de déposer le nourrissement dessus. Au milieu du fond, un trou rond de quelques cm permet aux abeilles de venir prélever ce qu’on leur a déposé : miel, sucre Candi ou autre sirop. J’y ai placé une poche de pâte de sucre Apifonda achetée à la coopérative d’Aubière et un bac de 500 g de miel liquide.

Installation du nourrisseur, avec de la pâte de sucre et du miel dans un bac.

D’ici une semaine je devrai rouvrir pour installer les deux lanières (imbibées de) traitement anti-varroa et je verrai alors ce qu’elles sont venues consommer…

Et voilà, c'est refermé... Mais sous le toit il y a en plus le nourrisseur.

Ce soir, quand je suis venu à la ruche, il y régnait une grande activité : beaucoup d’abeilles volaient alentour et cela donnait une grande agitation, au point que je me suis demandé s’il était bon d’intervenir à ce moment. Mais en fait ça n’a posé aucun problème. Par contre,  je ne sais pas comment interpréter cette agitation.

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Transfert de la ruchette à la ruche

Il fallait que ça cesse, même s’il est bien trop tard dans la saison… Cette colonie faible ne pouvait rester dans la ruchette, un habitat seulement prévu pour du temporaire.

Aujourd’hui il faisait beau et chaud et en fin d’après-midi (27 à 28°C, peu de vent et du soleil avec quelques nuages) j’ai procédé au transfert et les abeilles sont maintenant toutes dans la ruche. L’opération avait aussi pour but d’examiner l’état de leur installation sur les cadres… Malheureusement mes craintes étaient fondées : Il y a peu de couvain et il est dispersé, preuve de manque de vitalité dans la ponte. Et les réserves de miel sont très faibles, évidemment très insuffisantes pour passer l’hiver, même pour cette petite colonie.

Grâce à Eva, voisine et amie, qui m’assista pour cette manip’ et s’est occupée de faire les photos avec mon appareil,  je peux conserver et montrer des images des cadres.

Les deux cadres principaux (deux cadres qui étaient à l’origine déjà couverts d’alvéoles vides, fournis par Antoine) sont bien occupés : du couvain au centre et du miel autour mais avec une construction anarchique d’alvéoles qui réunis les deux cadres et m’a obligé à les déplacer ensemble et empêché de voir comment se présentait la zone centrale, entre les deux cadres. Toutefois les flancs externes donnent une bonne idée de l’état des lieux :

Un des côtés des cadres bien habités : on voit le nombre de vides dans la partie "couvain" au centre...

L'autre face du problème est identique : couvain clairsemé et peu d'alvéoles de miel operculées...

Sur les cadres neufs introduits 10 à 15 jours après l’entrée des abeilles dans la ruchette, le problème est différent : sur deux seuls d’entre eux les abeilles on travaillé, et trop peu et le stock total de miel est donc très faible.

En cours, de la construction d'alvéoles et du séchage de miel, mais rien d'achevé et d'operculé, ce qui est très inquiétant en fin de la saison de la miellée.

Sur ce côté du cadre les abeilles commencent juste à bâtir les alvéoles et si certaines contiennent peut-être déjà du miel à sécher, aucune n'est operculée.

Il est à noter que pendant tout mon intervention les abeilles sont restées très calmes et que cela m’a facilitée la tâche. Heureusement, car un des cadres ne rentrait pas dans la ruche parce que sa baguette de suspension était un peu trop longue. J’ai donc du aller chez moi chercher une râpe et l’ai raccourci du millimètre excédentaire… Quel cirque !

Après le transfert, j'ai laissée la ruchette ouverte devant la ruche et petit à petit toutes les abeilles l'ont quittée.

Face à cette grande faiblesse de la colonie, la solution la plus facile et la moins coûteuse consisterait à la sacrifier en la réunissant à une autre elle-même plutôt faible pour en faire une forte. Je perds mes abeilles (en les donnant à quelqu’un) mais cela ne me coûte plus rien en attendant d’en avoir d’autres au printemps prochain.

L’autre solution est de tenter de faire survivre cette colonie, au risque de tout perdre si elle meurt quand même au final. Cela coûtera du nourrissage, sans doute pour une quarantaine d’euros (6 kg de miel à 5 euros le kg et 7,5 kg de pâte de nourrissement à 1,60 euros le kg) et du temps mais l’aventure continue et peut donc être source d’enseignements…

Il y aura donc une décision à prendre d’ici à quelques semaines au maximum, mais en attendant je vais commencer à les nourrir pour stimuler la colonie.

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Activité de la ruchette

Cliquez sur l’image pour voir 26 secondes de vidéo…

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Le lendemain (du déplacement)

Ce matin le temps était ensoleillé avec quelques nuages et pas trop frais. En milieu de matinée je suis allé voir la ruchette et j’ai pu observer une grande activité à l’entrée et diverses choses qui m’ont étonné : j’ai vu une abeille avec arrière-tête grise entrer dans la ruche et une autre venir à l’entrée. J’ai vu aussi des abeilles en entourer une à l’entrée et la tripoter de leur pattes tout autour du corps. Mais j’ai surtout vu deux abeilles se battre en corps à corps dans l’herbe au pied de la ruche. Je ne sais pas ce que tout cela signifie et j’y suis retourné un peu plus tard pour observer encore et photographier tout ce qui pourrait être particuliers. Cette fois avec un siège, j’ai pu passer tranquillement trois quarts d’heure à 50 centimètres de l’entrée de la ruche… Et j’ai notamment vu trois corps de larves (masse structurée blanche recroquevillée sur elle-même et de la taille d’un petit pois) tirés hors de la ruche par une ou plusieurs abeilles puis calée entre les pattes de l’une d’elles qui s’est envolée, sans doute pour aller jeter un peu plus loin cette larve morte.

Les abeilles évacuent une larve morte.

Vers midi Yolande m’a appelé pour me signaler que les abeilles revenaient à l’emplacement où était la ruchette jusqu’à la veille. Je suis immédiatement allé voir et j’ai pu constater qu’une centaine d’abeilles, au moins, tournoyaient là où était placée la ruchette… Je ne pouvais laisser les choses en l’état et j’ai improvisée une pseudo-ruche avec un carton : je lui ai taillée au couteau une entrée (avec planche d’envol par repli vers le bas de la découpe) et l’ai posée là où était la ruchette…

La pseudo-ruche pour récupérer les abeilles qui reviennent là où était la ruchette.

L'entrée de la pseudo-ruche et les abeilles qui rentrent dedans.

Les abeilles sont aussitôt rentrées dedans et peu après je refermai le tout et allai le déposer devant la ruchette.

La pseudo-ruche devant la ruchette et les abeilles sont de retour parmi les leurs.

Les abeilles sont sorties, de suite pour certaines, plus lentement et à force de mon aide pour d’autres. Puis je suis allé replacer le carton et d’heure en heure, tout l’après-midi durant j’ai répétée cette manip, à chaque fois avec un peu moins d’abeilles dedans. Mais il semble donc que plusieurs centaines soient revenues à l’emplacement précédent au terme de leur vol de butinage. A la nuit tombée j’ai fait un dernier voyage, avec seulement une douzaine d’abeilles dans le carton.
J’espère que le lendemain la situation sera plus simple et qu’elles auront toutes bien intégré la nouvelle adresse de leur domicile et que je n’aurai plus de tels transports à faire.
Entre-temps j’ai achevée la confection de mes deux cadres en bois plein qui vont séparer la ruche à dix cadres en trois zones : une zone centrale pour 4 cadres encadrée par une zone vide équivalent à deux cadres à droite et à gauche. Ainsi l’espace central de taille restreint constitue-t’il une pseudo ruchette que l’essaim remplira bien et où il aura donc chaud, particulièrement en saison froide… s’il survit jusque là…

Grâce aux deux cadres pleins l'espace utile de la ruche sera temporairement réduit.

Résultat secondaire et imprévu de la manip’ : Yolande est fâchée ! Pour elle, en à peine 3 semaines de présence dans son jardin, c’était déjà « ses » abeilles, qu’elle aurait eu la fierté de montrer à ses visiteurs et invités… La ruche considérée comme objet décoratif et culturel… Une vision très bobo de l’apiculture. J’avais beau lui avoir expliqué la nécessité de placer cette ruche au plus vite en milieu mieux ensoleillé, Yolande à été très déçue que je retire la ruche de son jardin et m’a dit qu’elle voudrait aussi avoir sa ruche, comme si c’était un objet anodin qui ne représente pas d’abord des responsabilités et un engagement de travail et de soins…

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Déplacement de la ruchette

Aujourd’hui vendredi 13 août après-midi j’ai aidé mon pote Noël à nettoyer le jardin de sa maison en ruine à Sanssat. C’est là que j’ai récemment eu l’idée de transférer ma colonie car le terrain est à côté de chez moi, il est clos par un grillage et malgré quelques grands arbres il y comporte des emplacements ensoleillés quasiment du lever au coucher du soleil. Noël, consulté au téléphone sur la question accepta immédiatement que j’y mette ma ruche (D’ailleurs, pendant une pause Noël m’a dit avoir lui-même pensé à installer des ruches puis renoncé après s’est informé sur Internet et avoir bien du constater que cela demande beaucoup de soins et de méthode pour conduire correctement même une petite quantité de ruches.).
Pour l’instant il ne fait rien de ce terrain et n’y vient qu’une ou deux fois par an pour tondre et débroussailler un peu. Cette fois-ci, c’était vraiment du gros boulot car des plantes sauvages aussi hautes que l’homme ont poussé librement partout : des chardons, des orties, des pieds de bardane dont certains avec une tige dure de 4 cm de diamètre à la base.

Derrière la porte du cabanon, il y avait un beau gros nid de guèpes...

En ouvrant le cabanon qui abrite quelques outils, Noël a été entouré de guèpes… J’ai du enfiler ma tenue d’apiculteur pour me protéger le temps de brûler le nid accroché à la porte et quelques guêpes qui voulaient le défendre…
A l’intérieur du nid il y a avait la structure d’alvéoles, ici un peu cramées :

Le coeur du nid de guêpes : les alvéoles de ponte et de croissance

En une après-midi on a fait moitié du travail mais surtout l’accès au terrain et l’emplacement que je souhaitais pour la ruche sont bien dégagés et pour moi c’était évidemment l’essentiel.
Immédiatement après, je suis allé chercher les quatre parpaings que j’avais acheté préventivement et les ai placés et calés. Ainsi à la tombée de la nuit, quand toutes les abeilles sont rentrées, ai-je pu déplacer la ruchette et l’amener à son nouvel emplacement, dans ce terrain, première phase du grand changement.

La ruchette dans son nouvel emplacement. Pas de fioritures en attendant le moment du transfert vers la ruche.

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Première visite

J’ai enfin pu accéder à ma ruche(tte) et l’ouvrir pour la première fois… émotion… J’étais seul puisqu’Antoine, qui avait dit -voilà trois jours- bien vouloir m’accompagner ne voulait plus, hier, avoir à faire ce déplacement, hélas…

Après deux essais d’allumage réussi (presque trop facile) de l’enfumoir ces derniers jours, là je me suis bien raté : je l’allume… c’est pas terrible mais suffisant (comme quoi, pour l’enfumoir il faut bien faire, et sinon recommencer l’allumage jusqu’à bon résultat) mais le temps que j’enfile ma vareuse, m’approche de la ruche, enfume un peu l’entrée… et il est quasi éteint… zuuut !

Bon, comme les abeilles ont l’air très calmes (même pas besoin de leur chantonner « bonjouhour, c’est votreuh petit papounet qui vous rend visiiiteuh… »). je continue calmement : je retire le toit… et là je vois ce que je craignais : mais oui, bien sûr, rien n’est prévu pour effectuer le nourrissement… et Antoine, qui ne peut l’ignorer, ne m’en a rien dit (je commence a avoir sérieusement envie de trouver un autre parrain !). J’étais venu pour voir cela entre autres… c’est vu… Je pourrais arranger ça en construisant une hausse spéciale… si je laisse la colonie dans cette ruchette pour l’hiver… la suite du texte donne la réponse…

Je retire ensuite le couvre-cadres : ici une simple feuille de plastique transparent… en été ça suffit mais pas dès qu’il fera frais… à modifier rapidement. Et là je vois l’intérieur de la ruche et ce n’est pas beau : les abeilles sont groupées sur les deux seuls cadres garnis d’alvéoles anciennes qu’Antoine a fourni pour la capture de l’essaim et elles n’ont rien construit depuis sur les 4 autres cadres qu’il a ajoutés ensuite, début juillet. Autant dire que leurs réserves de miel sont extrêmement faibles et que c’est très mauvais signe. De plus tout est un peu de travers parce qu’il n’y a rien pour forcer l’espacement correct des cadres en bas de caisse.

On ne le voit pas ici mais les trois cadres neufs (bois clair) n'ont pas du tout été remplis par les abeilles.

Ça va très très mal. L’essaim est faible et n’aura, en plus, jamais assez de nourriture pour l’hiver (mais ça je peux le compenser par nourrissement… si le modèle de ruche le permet)… mais du peu que je m’y connais par les lectures que je fais actuellement, je crains que cet essaim soit orphelin : s’il n’a plus de reine, il n’a aucun avenir. les abeilles mourront les unes après les autres au bout de leur temps de vie (45 jours env.) et ne seront pas remplacées : avant six semaines la ruche sera totalement vide…

Le seul moyen de vérifier cela est de soulever les deux cadres sur lesquels elles travaillent : s’il y a du beau couvain sur l’un d’eux, il y a peut-être de l’espoir : une reine vivante et des naissances encore à venir… mais les alvéoles de ces deux cadres se rejoignent car ils étaient en partie trop proches… donc pour les sortir il va falloir couper dans la cire et c’est risqué pour la colonie…

Il ne faudra donc faire cette nouvelle manip un peu violente qu’en étant prêt à transférer la colonie dans un meilleur habitat… un transfert à la mi-août ? une aberration au yeux de praticiens vertueux, mais je crois n’avoir pas le choix. Cette ruchette n’est vraiment pas bonne pour contenir des abeilles pendant un temps prolongé.

De plus, peut-être la reine a-t’elle été tuée ou perdue pendant la capture de l’essaim ou ensuite dans le transport, ou ?? Si c’est le cas l’essaim orphelin ne fait que régresser lentement depuis sa capture, voilà six semaines…

Mais maintenant je sais exactement ce je dois faire : modifier la ruche à 10 cadres avec deux faux cadres en bois-plein de façon à ne laisser de place utilisable que sur les 4 cadres centraux : il y aura là bien assez de place pour cet essaim faible et je pourrai, par-contre, les nourrir correctement car la ruche m’a été fournie avec une hausse spéciale pour ça. elles auront donc une chance de ne pas mourir de froid et de faim…

Je dois construire ces deux faux-cadres en bois-plein de façon qu’ils s’ajustent au mieux à la caisse. les abeilles rempliront le contour de propolis et ainsi sera créée dans la ruche une pseudo ruchette, adaptée à la faiblesse de l’essaim. Ensuite transférer la colonie en regardant bien le contenu des deux cadres principaux. C’est pour cela que j’y suis retourné ce soir à la tombée de la nuit, pour retirer la ruche de dessous la ruchette (que j’avais eue la mauvaise idée de poser par-dessus en attendant le transfert)… je l’ai ramenée chez moi et vais pouvoir la modifier. ensuite je la placerai dans un lieu plus ensoleillé que l’actuel et j’y transférerai la colonie… et j’en saurai alors beaucoup plus…

Cet après-midi, avant d’y aller et ce soir en rentrant j’ai lues plein de choses passionnantes sur le Net pour une conduite plus écologique du rucher, plus respectueuse des abeilles, notamment fondée sur les travaux de l’abbé Warré au début du XXe siècle : la Dadant n’est vraiment bonne que pour l’apiculteur (productiviste) mais pas trop pour les abeilles… et je commence à rêver de ruches octogonales et sans cadres, de hausses que l’on ajoute par le bas et de cire renouvelée naturellement chaque année… un autre monde… accessible à l’amateur (quelques ruches) qui aime ses abeilles… j’en parlerai plus tard…

Un point positif : pendant ma visite les abeilles sont restées très calmes (sont-elles complètement déprimées ???) et moi aussi et ça s’est bien passé. et n’était que les problèmes s’accumulent sur ce premier essaim, rien qui me donne envie d’arrêter tout, au contraire. donc l’hiver, période de latence pour les insectes, va me paraître très très long. mais cette fois, en mai je serai prêt pour faire correctement les choses. Ce soir, comme prévu, il pleut, et c’est bien pour ça que je voulais faire le point avant.

Hum, mes premières petites abeilles vont-elles survivre ??? suspens maximal. En tous cas, en s’y mettant, on apprend très vite beaucoup de choses.

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Installation de la ruchette chez Yolande

Aujourd’hui en soirée j’ai finie l’installation de la ruche en recouvrant les parpaings avec des sections de dosses de chêne obtenues dans une scierie voisine afin de masquer leur totale laideur.

Ainsi j’étais prêt à apporter la ruchette… avec Antoine ou pas : depuis deux jours, impossible de le joindre par téléphone et je suis passé le voir un soir mais il n’était pas là… Mystère. Je le connais peu et ne sais pas comment il vit et quand il peut être chez lui ou pas.

Pour faire absolument avancer les choses, j’étais prêt à déplacer seul la ruchette, opération simple pour laquelle son aide n’était pas indispensable. Avant d’y aller, à 21h00, je téléphone quand même à nouveau, par principe, car son accord est évidement préférable. Et cette fois, enfin, il répond et nous en parlons et il m’encourage à m’en occuper. Lui est déjà couché mais je peux bien le faire seul. Il me donne au passage un conseil qui s’avérera fort précieux : obturer l’entrée de la ruchette avec de l’adhésif large. J’avais prévu un morceau de tasseau, à fixer avec un sandow… mais la planche d’envol est si étroite que tout ça ne tiendrait pas bien et j’étais vraiment content d’avoir pris mon rouleau d’adhésif. A cette heure tardive, 21h30 (à cet endroit l’heure de coucher du soleil ces jours-là), et par ce jour qui fut pluvieux, les abeilles étaient bien toutes rentrées dans la ruche et je ne risquais pas d’en laisser derrière moi… Le transport a été fait avec délicatesse pour ne pas les secouer… Et la ruchette est maintenant posée sur le toit plat de la ruche et dès le lendemain matin les abeilles vont découvrir leur nouvel environnement et commencer à s’y habituer.

La ruche a été placée à l'entrée du jardin, dans un endroit trop ombragé

Il a été difficile de trouver, avec Yolande, un emplacement pour la ruche, qui ne soit ni trop près d’un passage, ni trop à l’ombre, ni trop ci, ni trop ça… Finalement c’est un lieu qui reçoit le soleil du matin mais est à l’ombre dès avant midi qui sera retenu. Un choix qui n’était pas réaliste dans la durée, notamment en saison froide.

La ruchette posée au-dessus de la ruche

La ruchette posée sur la ruche… encore une idée qui s’avérera farfelue car il me faudra modifier la ruche avant de pouvoir l’utiliser.

Dans quelques jours, à un moment choisi par Antoine, nous transférerons la colonie dans la ruche en y passant un à un les sept cadres de la ruchette, sur lesquels elles se sont installées et ont placée leur production de miel du mois écoulé. Les dix emplacements de la ruches seront donc complétés par trois cadres de cire gaufrée vierge sur lesquels elles vont pouvoir continuer à construire des alvéoles et poursuivre le stockage de leur nourriture pour l’hiver.

Cette mise en route ayant été un peu décalée, je devrai toutefois surveiller en fin d’hiver pour qu’elles ne manquent pas de miel et peut-être y suppléer avec un apport de miel dans un récipient spécial placé à l’intérieur et appelé nourrisseur.

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Equipement…

Durant le mois écoulé la ruchette est restée dans le jardin d’Antoine, et il a complété les quatre emplacements vides avec des cadres neufs avec cire gaufrée afin que le travail des abeilles pendant cette période essentielle à leur production annuelle de miel puisse être transféré dans la ruche : sans cela elles auraient bâties les rangées d’alvéoles directement dans la caisse, soudées aux parois, et il aurait été impossible de déplacer cela dans la ruche sans tout casser.

Mardi après-midi, je suis allé chercher une ruche d’occasion chez Raynaud, apiculteur professionnel près de St-Pourçain. Sur le conseil d’Antoine, qui savait qu’ils vendent parfois des ruches d’occasion, je les avais contacté et après deux jours ils m’ont donnée une réponse positive.

La ruche était prête, inclus une hausse qui servira à la récolte à partir de la deuxième année, et pour 25 euros c’est un très bon achat. Toutefois sans les cadres, que je possédais déjà. M. Raynaud est très sympathique, m’a bien accueilli et a pris le temps de parler avec moi, de répondre à mes questions et bien au-delà. Il m’a conseillé de déplacer d’abord la ruchette à l’emplacement définitif de la ruche, de la laisser ainsi quelques jours, le temps que les abeilles s’habituent à leur nouvel environnement, puis seulement de faire le transfert dans la ruche. Et, sur le retour j’ai acheté, pour 4,88 euros, quatre parpaings de 20×20 (taille la plus standard) afin d’en faire la solide assise de la ruche.

Dans la soirée, j’ai installé le tout dans le jardin de Yolande. Dans une partie légèrement en pente et ombragée l’après-midi mais bien ouverte au soleil du matin, j’ai taillé puis tassé le sol pour y faire la petite plate-forme sur laquelle j’ai posés les parpaings puis la ruche par-dessus, bien à l’horizontal, le tout vérifié au niveau à bulle.

Aujourd’hui je suis allé à la coopérative d’apiculteurs du Puy-de-Dôme, à Aubière, pour y acheter un accessoire indispensable pour les opérations futures, à savoir, et pour 40 euros, la veste avec couvre-chef incorporé avec visière en résille devant le visage (comme en porte une Antoine sur la photo) afin de se protéger des abeilles pendant le travail tout en voyant bien ce que l’on fait. Il faut avec cela la paire de gant en cuir à manchettes longues et élastiquées, pour 16 euros. Pour limiter la dépense, j’ai reporté l’achat de l’enfumoir (20 à 40 euros, suivant modèle), mais je devrai rapidement m’en équiper pour ne pas dépendre à chaque fois d’un emprunt auprès d’Antoine.

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Cueillette d’un premier essaim

Ce lundi matin, en partant à Charroux, en voiture sur une petite route de campagne, à Champ Long en lisière de la Forêt de Marcenat, je remarque du coin de l’oeil une masse brune curieuse sur le haut d’un poteau de parc… Je freine et reviens en arrière… bon sang, mais c’est bien sûr, un essaim !

Je contacte Antoine L., un vieux monsieur apiculteur -en autres- de St-Gérand-le-Puy à qui j’ai été recommandé par un gars de Sanssat, pour lui demander s’il peut m’aider à récolter cet essaim… Il est disponible et a une ruchette libre qui peut faire l’affaire… Je retourne donc chez lui illico pour le ramener sur place avec moi. La ruchette, qu’il tire d’un tas de bazar assez crade, ne paye pas de mine. Mal jointive, sale et avec ces fourmis au fond… Antoine l’équipe de trois cadres avec alvéoles construites, dont un (petit cadre de hausse) est plein de miel, ce qui est très bien.

Toutefois, la ruche est du format Dadant et non Voirnot que je pensais plutôt utiliser, ce qui n’est pas sans conséquences puisque l’on a intérêt d’avoir toutes ses ruches du même format…

La capture de l’essaim se fera sans problème…

Antoine fait descendre l'essaim dans la ruchette

Antoine fait descendre les abeilles dans la ruchette. Un essaim sur un poteau de parc, c’est bien pratique ! On a calée la ruchette juste à la bonne hauteur et avec un peu de fumée et le balayage doux, les abeilles se laissent conduire dans la caisse… Il ne porte pas de gants car au moment de l’essaimage les abeilles ne sont pas agressives et l’on peut même capturer les essaims sans porter de protection particulière, bras et tête nus.

La ruchette, avec ses trois cadres, dans laquelle descend l'essaim

La ruchette utilisée n’avait pas fière allure… Vieille caisse usagée avec, au fond, des miettes de débris végétaux et des fourmis… Mais il n’y avait que cela de disponible de suite… et Antoine, qui est un peu bordélique, dit que ça a peu d’importance… Il place dedans ce qu’il a sous la main, soit juste trois cadres : deux avec des alvéoles construites un peu n’importe comment et le troisième qui n’est pas de la bonne taille et tient à peine grâce à un clou à chaque extrémité… (Gasp !…) mais ses alvéoles contiennent du miel et ça va plaire aux abeilles… Et voilà, c’est dans cet environnement incertain que cet essaim commence sa nouvelle vie. Pour moi, grosse leçon de « faut se débrouiller, ça peut marcher même si c’est (vraiment) pas top ! »…

En attendant le transfert, Antoine a installée la ruchette à côté de ses ruches, dans son verger.

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