Le lendemain (du déplacement)

Ce matin le temps était ensoleillé avec quelques nuages et pas trop frais. En milieu de matinée je suis allé voir la ruchette et j’ai pu observer une grande activité à l’entrée et diverses choses qui m’ont étonné : j’ai vu une abeille avec arrière-tête grise entrer dans la ruche et une autre venir à l’entrée. J’ai vu aussi des abeilles en entourer une à l’entrée et la tripoter de leur pattes tout autour du corps. Mais j’ai surtout vu deux abeilles se battre en corps à corps dans l’herbe au pied de la ruche. Je ne sais pas ce que tout cela signifie et j’y suis retourné un peu plus tard pour observer encore et photographier tout ce qui pourrait être particuliers. Cette fois avec un siège, j’ai pu passer tranquillement trois quarts d’heure à 50 centimètres de l’entrée de la ruche… Et j’ai notamment vu trois corps de larves (masse structurée blanche recroquevillée sur elle-même et de la taille d’un petit pois) tirés hors de la ruche par une ou plusieurs abeilles puis calée entre les pattes de l’une d’elles qui s’est envolée, sans doute pour aller jeter un peu plus loin cette larve morte.

Les abeilles évacuent une larve morte.

Vers midi Yolande m’a appelé pour me signaler que les abeilles revenaient à l’emplacement où était la ruchette jusqu’à la veille. Je suis immédiatement allé voir et j’ai pu constater qu’une centaine d’abeilles, au moins, tournoyaient là où était placée la ruchette… Je ne pouvais laisser les choses en l’état et j’ai improvisée une pseudo-ruche avec un carton : je lui ai taillée au couteau une entrée (avec planche d’envol par repli vers le bas de la découpe) et l’ai posée là où était la ruchette…

La pseudo-ruche pour récupérer les abeilles qui reviennent là où était la ruchette.

L'entrée de la pseudo-ruche et les abeilles qui rentrent dedans.

Les abeilles sont aussitôt rentrées dedans et peu après je refermai le tout et allai le déposer devant la ruchette.

La pseudo-ruche devant la ruchette et les abeilles sont de retour parmi les leurs.

Les abeilles sont sorties, de suite pour certaines, plus lentement et à force de mon aide pour d’autres. Puis je suis allé replacer le carton et d’heure en heure, tout l’après-midi durant j’ai répétée cette manip, à chaque fois avec un peu moins d’abeilles dedans. Mais il semble donc que plusieurs centaines soient revenues à l’emplacement précédent au terme de leur vol de butinage. A la nuit tombée j’ai fait un dernier voyage, avec seulement une douzaine d’abeilles dans le carton.
J’espère que le lendemain la situation sera plus simple et qu’elles auront toutes bien intégré la nouvelle adresse de leur domicile et que je n’aurai plus de tels transports à faire.
Entre-temps j’ai achevée la confection de mes deux cadres en bois plein qui vont séparer la ruche à dix cadres en trois zones : une zone centrale pour 4 cadres encadrée par une zone vide équivalent à deux cadres à droite et à gauche. Ainsi l’espace central de taille restreint constitue-t’il une pseudo ruchette que l’essaim remplira bien et où il aura donc chaud, particulièrement en saison froide… s’il survit jusque là…

Grâce aux deux cadres pleins l'espace utile de la ruche sera temporairement réduit.

Résultat secondaire et imprévu de la manip’ : Yolande est fâchée ! Pour elle, en à peine 3 semaines de présence dans son jardin, c’était déjà « ses » abeilles, qu’elle aurait eu la fierté de montrer à ses visiteurs et invités… La ruche considérée comme objet décoratif et culturel… Une vision très bobo de l’apiculture. J’avais beau lui avoir expliqué la nécessité de placer cette ruche au plus vite en milieu mieux ensoleillé, Yolande à été très déçue que je retire la ruche de son jardin et m’a dit qu’elle voudrait aussi avoir sa ruche, comme si c’était un objet anodin qui ne représente pas d’abord des responsabilités et un engagement de travail et de soins…

Ce contenu a été publié dans Apiculture. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.