Il fallait que ça cesse, même s’il est bien trop tard dans la saison… Cette colonie faible ne pouvait rester dans la ruchette, un habitat seulement prévu pour du temporaire.
Aujourd’hui il faisait beau et chaud et en fin d’après-midi (27 à 28°C, peu de vent et du soleil avec quelques nuages) j’ai procédé au transfert et les abeilles sont maintenant toutes dans la ruche. L’opération avait aussi pour but d’examiner l’état de leur installation sur les cadres… Malheureusement mes craintes étaient fondées : Il y a peu de couvain et il est dispersé, preuve de manque de vitalité dans la ponte. Et les réserves de miel sont très faibles, évidemment très insuffisantes pour passer l’hiver, même pour cette petite colonie.
Grâce à Eva, voisine et amie, qui m’assista pour cette manip’ et s’est occupée de faire les photos avec mon appareil, je peux conserver et montrer des images des cadres.
Les deux cadres principaux (deux cadres qui étaient à l’origine déjà couverts d’alvéoles vides, fournis par Antoine) sont bien occupés : du couvain au centre et du miel autour mais avec une construction anarchique d’alvéoles qui réunis les deux cadres et m’a obligé à les déplacer ensemble et empêché de voir comment se présentait la zone centrale, entre les deux cadres. Toutefois les flancs externes donnent une bonne idée de l’état des lieux :
Sur les cadres neufs introduits 10 à 15 jours après l’entrée des abeilles dans la ruchette, le problème est différent : sur deux seuls d’entre eux les abeilles on travaillé, et trop peu et le stock total de miel est donc très faible.
Il est à noter que pendant tout mon intervention les abeilles sont restées très calmes et que cela m’a facilitée la tâche. Heureusement, car un des cadres ne rentrait pas dans la ruche parce que sa baguette de suspension était un peu trop longue. J’ai donc du aller chez moi chercher une râpe et l’ai raccourci du millimètre excédentaire… Quel cirque !
Face à cette grande faiblesse de la colonie, la solution la plus facile et la moins coûteuse consisterait à la sacrifier en la réunissant à une autre elle-même plutôt faible pour en faire une forte. Je perds mes abeilles (en les donnant à quelqu’un) mais cela ne me coûte plus rien en attendant d’en avoir d’autres au printemps prochain.
L’autre solution est de tenter de faire survivre cette colonie, au risque de tout perdre si elle meurt quand même au final. Cela coûtera du nourrissage, sans doute pour une quarantaine d’euros (6 kg de miel à 5 euros le kg et 7,5 kg de pâte de nourrissement à 1,60 euros le kg) et du temps mais l’aventure continue et peut donc être source d’enseignements…
Il y aura donc une décision à prendre d’ici à quelques semaines au maximum, mais en attendant je vais commencer à les nourrir pour stimuler la colonie.