Marche d’Orientation

Les marcheurs (et non coureurs) -dont je suis- sont acceptés sur certaines épreuves de Course d’Orientation (CO). Ainsi des « balisardes » organisées par le club Balise 63. Le 18 déc. 2021 fut ouvert un parcours près du Col de la Nugère… Un très beau terrain de pratique, avec une proportion modérée des terribles  »cheires » qu’il est parfois bien pénible de traverser.

Excellente partenaire.
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Une balise placée au beau milieu d’un amas de pierres volcaniques (arghh)… où l’on peut se tordre les pieds…
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Au milieu de la hêtraie, une magnifique hellébore se détache (idéalement pour la photo) sur fond de sol de feuilles enneigées. Très émouvant, sur place !
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Comme le cratère d’un volcan endormi depuis très longtemps…
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Allez, vas-y, cherche, cherche ! ;-))
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CO à Val d’Oingt, dim. 28 nov. 2021

La Rhône Orientation est un incontournable rendez-vous annuel dans les Monts du Beaujolais, qui réunit des pratiquants de tous niveaux depuis plus de 20 ans.
Désormais il y a 1500 participants et c’est donc une sorte de fête de la CO, avec 4 parcours pour coureurs et 4 pour randonneurs.
Après avoir été reporté 2 fois à cause de la pandémie de Covid19, l’événement a enfin pu avoir lieu.

La météo annoncée faisait craindre des conditions difficiles (froid, neige) mais Rachel, de CAP03, et moi, aimons l’aventure. Lorsque l’on s’est retrouvés au point de covoiturage à 7h15, Rachel -venant du Val de Sioule- avait 5 cm de neige sur sa voiture… c’était un présage… Elle m’a dit en rigolant : Est-ce que l’on est fous ? Devinez ma réponse, en rigolant aussi… On ne sera pas déçus !

La route pour y aller… La traversée du seuil des Monts du Forez* par la A89 est souvent enneigée en hiver et l’on y a eu droit ! Circulation difficile, à vitesse limitée. Bravo Rachel (qui conduisait [très bien]) !
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Donc on n’a pas pu rouler bien vite et finalement, on n’est pas arrivés sur place en avance, mais au moment du départ : les participants étaient massés sur la ligne de départ. Mais, bon, on n’a pas trainé et l’on s’est au plus vite joints à la cohorte…

Je suis inscrit sur le circuit F (15 km avec 700 m de dénivelé depuis la salle d’enregistrement), le plus long pour randonneurs, que j’ai effectué en 4h15.

Comme prévisible, ici aussi, au-dessus d’une certaine altitude (en fait dès 400 m), il y avait de la neige, une fine couche, mais cela change la marche en rendant le sol glissant. Et quand on veut aller vite, ça complique par moments les choses…
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Une maisonnette des champs près de laquelle était placée une balise. Façon de nous faire voir le petit patrimoine local : chouette ! 😉
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On est dans le pays des  »pierres dorées » et ici les maison en sont construites, bien sûr, et en ont la couleur. Voilà à Theizé la  »Colonne des enfants », sur la place de l’église.
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Le château de Rochebonne, à Theizé, devant lequel passait mon parcours, qui faisait traverser ce village.
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Le château de Rochebonne, à Theizé, cette fois vu des collines où m’emmena mon parcours. On remarquera l’ambiance atmosphérique : dominance de nuages et de froid. Qu’importe : quand on marche, on est dans son trip et l’on a chaud (à condition d’être bien équipé !). Le soleil brilla toutefois un moment en milieu de journée.
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Le parcours traversait des zones de forêt ou d’arbustes… la neige, ici, magnifiait tout. Traverser ce passage fut un enchantement !
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La chapelle de ?? sur une hauteur, près du Col de Bansillon, avec une balise à côté.
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La boucle faisait ensuite passer dans Oingt et les charmantes rue pavées du village ancien.
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Donc, on est ici dans le Beaujolais… et des vignes, il y en a beaucoup ! A la sortie sud de Oingt, on en traverse une belle étendue.
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Il y a aussi d’autres secteurs où il l’on pratiqua autrefois d’autres cultures, maintenant abandonnées, parcelles ceintes de beaux murs et reliées par d’agréables chemins.
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Comme la situation météo ne s’améliora pas durant la journée, forcément au retour on a retrouvée la neige dans l’huis du Forez… et ce qui devait arriver arriva : peu après cette photo, la circulation finit par être bloquée et l’on resta stoppé 7 heures durant sur la chaussée enneigée au milieu de centaines d’autres voitures…
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En fait moi, j’ai quittée la voiture après 2 heures d’immobilité forcée, pour m’élancer dans un périple (presque) solitaire et assez fou de 5 heures, qui m’amena à pied au point de rendez-vous à Thiers, ponctué de rares passages au chaud improvisés, comme ici… (là j’étais assez fatigué : j’avais l’équivalent de 29 km dans les pattes, mais quelle belle journée ce fut !) Mais ça, c’est une autre histoire…

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Aller voter…

ALLER VOTER, C’EST AUSSI DÉSAGRÉABLE QUE SUBIR UN TOUCHER RECTAL
(PAR UN MÉDECIN, surtout quand ça le dégoute. Ça m’est arrivé : c’est juste nul).
Sauf, bien sûr pour certains m’as-tu-vu.
L’ambiance d’un bureau de vote est sinistre, on contrôle ton identité comme si tu voulais vraiment usurper les droits de quelqu’un d’autre, l’isoloir est un endroit ridicule…
Donc ce n’est pas évident d’aller voter : dans un pays où l’on est libre de le faire -ou pas- et lorsque les enjeux paraissent réduits, bcp peuvent se laisser décourager…
Ainsi, le mauvais feeling de l’acte d’aller voter doit être responsable pour une large part de l’évitement de certaines personnes, même si elles n’arrivent pas à l’avouer.

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L’eau, une ressource à mieux gérer

Emission  »Main basse sur l’eau » sur Arte, ce mardi 1er déc. à partir de 20h55…

La pénurie d’eau et ses multiples conséquences négatives est une catastrophe que l’on nous annonce depuis des années… et qui va inéluctablement avoir lieu.
Mais nous devrons être en péril complet pour réagir.
En attendant nous faisons tous n’importe quoi, pourvu que ce soit facile et agréable.
Le pire étant peut-être les grands agriculteurs qui puisent sans limite l’eau du sous-sol, qui appartient à tous, pour irriguer des cultures anti-écologiques. Ainsi s’épuisent les petites nappes locales et même les aquifères (voir la carte des aquifères).

Et NOUS, quand arrêterons-nous d’alimenter les chasses d’eau de nos toilettes avec de l’eau potable ??

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3 ans plus tard…

Le temps passe vite… Le jardin est devenu réalité et reprend forme chaque printemps, produisant différentes sortes de légumes (salades, tomates, courgettes, patates, poireaux, céleris, potirons,…), mais géré très moyennement faute de temps. Les abeilles connaissent des hauts et surtout des bas : plus que deux colonies actives. Par ailleurs je m’occupe bcp de randonnée et actuellement je rame pour essayer de suivre et réussir le MOOC de Tela Botanica. Cela parce que depuis 2 ans je regarde mieux la nature et je photographie et recense les plantes sauvages vues au long des randonnées.

Coccinelle sur feuille de pétasite

Coccinelle sur feuille de pétasite

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Un petit jeu…

Monter une pile de bois ronds est un exercice assez particuliers parce que, par définition, des bois ronds empilés ne créent pas de stabilité. Il faut donc ruser avec les moindres défauts, méplats, ovalisations, aspérités, petits départs de branche, pour caler les bois d’un niveau en attendant que le niveau supérieur vienne les caler.
Pile de bois ronds
Cette pile est en fait composée de 4 sous-piles montant côte à côte et plus ou moins liées, de loin en loin, par quelques bois un peu longs en appuis sur la sous-pile voisine. Et en s’accommodant de la grande diversité des diamètres des bûches. C’est très intéressant à édifier.
C’est un système-poids, qui tient en place grâce à sa masse. Elle est stable. Quatre autre semblables sont à construire.

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Mes composteurs

Le potager sans engrais artificiels, c’est beaucoup mieux. Mais il faut alors apporter de l’engrais naturel et le truc classique, c’est le compost, lequel est produit dans un composteur…

J’ai réalisé successivement un, puis un deuxième, puis trois et quatre composteurs.
C’est le souci de faire les choses au mieux, mais surtout la découverte de belles ressources locales pour les remplir, qui m’ont stimulé dans cette mise en place. Car avec quelques petits déchets de tonte et les épluchures du quotidien, on ne remplit pas vite un grand composteur, on n’a pas assez pour enrichir un potager, même s’il ne fait qu’environ 80 m2 !

J’avais commencé à m’y impliquer à la fin de l’automne dernier (hiver 2013-2014), alors que je venais de décider de créer un potager, en allant ramasser les feuilles mortes dans le jardin d’une voisine absente pour tout l’hiver. Ainsi, nettoyai-je son jardin et me suis-je approvisionné en substance compostable. Des feuilles de tilleuls : 7 arbres assez grands et un énorme me donnèrent à remplir patiemment 7 sacs poubelle de 100 litres avec ce que le vent n’avait pas emporté ou rendu inaccessible. Question matière, c’était un bon début. Avant que le composteur ne fut construit, des semaines, et même quelques mois, passèrent; le printemps vint.
J’avais mon idée en tête : ne pas me contenter d’un simple, d’un médiocre car de forme incertaine, tas de détritus végétaux pourrissants, mais organiser un lieu qui aurait un peu d’allure (ou mieux) et contiendrait de façon orthogonale et avec envergure le déchainement discret mais massif de l’oeuvre bactérienne et mycélienne…

Avec des palettes !

Pour construire cela, l’idée bien connue d’utiliser des palettes de bois, de récupération, s’imposa vite à moi.
Il me fallut donc, pour la première fois de manière assez organisée, me mettre en quête de ces palettes, apprendre les lieux où les trouver et le moyen de les prélever. C’est l’occasion de découvrir un sujet étonnant : les palettes sont désormais un élément-clé de notre monde marchand, lequel nécessite beaucoup de transports de masse et de stockages. Les palettes sont donc désormais partout présentes dans notre environnement, comme les plaques d’égout, par exemple. On ne peut circuler sur route sans en voir un peu partout. Et il s’est formé un petit peuple de récupérateurs qui agissent discrètement et concourent au recyclage de tout ce qui peut l’être et auquel je me joignis avec mes modestes moyens : ma voiture, une berline, n’est pas adaptée au transport de palettes. Aussi me faut-il souvent replier les sièges arrières afin de pouvoir entrer 3 à 5 palettes maximum, selon leur taille et leur emboîtement possible ou pas. Par chance, il y a tout juste un mètre de passage entre les deux montants arrières de la voiture et je peux y glisser les palettes dont c’est une des dimensions standard.

La récupération est un peu compliquée par le fait qu’il y a des palettes de différentes dimensions, des palettes consignées auxquelles il ne faut pas toucher, de la concurrence (surtout en saison froide car bcp de palettes servent finalement à se chauffer, après découpe à la scie) et des intervalles plus ou moins larges entre les planches : les meilleures palettes pour construire un composteur étant celles dont les planches sont peu espacées (car ça évite d’avoir à combler les vides) mais ce sont les plus rares.
Bon finalement j’ai constitué mon stock et trouvé toutes celles qu’il me fallait pour réaliser les composteurs de mes rêves…

Le coin des composteurs
Vue d’ensemble des composteurs. A droite les n°1 (C1) et 2 (C2) et à gauche les n° 3 (C3) et 4 (C4).

Composteurs 1 et 2
Les composteurs C1 (à gauche) et C2. Ce dernier a été bricolé en vitesse afin de pouvoir y déverser le contenu de C1. La partie avant (les portières) est mal organisée. Ça ferme, mais c’est moche et ça tient mal.

Mes composteurs (3 et 4)
Les composteurs C3 (à droite) et C4 sont mieux élaborés. Construits en même temps, ils exploitent au mieux l’espace disponible, pour prendre appuis sur les murs de cette ruine-partiellement-reconstruite-puis-abandonnée.

La partie avant se compose de trois « portières » (des sections longitudinales de palette) enchâssées dans des glissières verticales faites de tasseaux provenant, eux aussi, de la récupération. En bas une première portière peu haute et qui, fixée aux panneaux verticaux, contribue à la rigidité relative de l’ensemble. Au-dessus une portière médiane, assez haute et amovible pour faciliter le remplissage et le vidage. Enfin, une troisième portière, nécessaire pour un bon remplissage. Sur les photos, les portières médiane et haute du composteur C4 -alors encore vide- sont déposées à l’intérieur. Depuis, Leur tranche haute a été couverte de planches afin que des lambeaux d’apports ne tombent pas dans le vide intérieur de leur structure.

Mais dans ces compartiments, quel contenu ? !

Le remplissage lui-même à évolué.
Le premier remplissage, en hiver, ne put recevoir que des feuilles mortes dans lesquelles, à rythme régulier, furent insérés de petites couches de crottin de cheval : La chance veut que, dans le pré attenant, trois chevaux paissent… et se soulagent. Avec l’autorisation des propriétaires, je suis allé récupérer une huitaine de sacs de boulins et en ai enrichi, par couche, mon compost.
Quand, l’été venu, j’ai pu enfin construire le deuxième composteur (C2) et y transférer la matière, j’ai découvert, tardivement pour mon goût d’impatient, que faute d’un bon brassage, beaucoup de feuilles étaient restées collées en paquets et avaient été peu digérées. Cela me stimula dans l’idée de mettre en place le nécessaire? Peu après j’ai incorporé le produit de cet essai à une partie du jardin et il s’y est bien incorporé. Il me fallait faire de la place car, côté « matière » les choses prenaient tournure :

C’est le contenu qui compte… et il faut le trouver…

J’ai pu commencer à disposer de déchets de tonte grâce à l’employé communal qui, après tonte du square municipal tout proche vida, à ma demande, son bac de tondeuse (800 litres) devant mon terrain au lieu d’emporter cela au loin… Survint alors une exquise découverte : A proximité du stade de foot, le lieu de vidage du bac de la tondeuse : Une surface telle qu’un terrain de foot, ça produit de jolis tas d’herbe coupée ! De l’herbe courte et tendre, car coupée fréquemment. Et en plus, dans ce dépôt, elle a déjà fermenté, de quelques mois à quelques années, suivant les tas : un beau gain de temps ! C’est ainsi que le deuxième composteur a été alimenté avec de la matière déjà fort brune, enrichie de lits de crottin et de saupoudrage de sciure de chêne récupérée dans une usine de fabrication de douelles sise dans la commune voisine. L’organisation de collecte avait pris forme et permettait tous les espoirs, comme d’envisager d’avoir deux composteurs de plus. C’est au milieu de l’été que je pu remplir C1 avec cette matière optimisée. C’est au cours d’un de mes aller-retours au terrain de foot que je rencontrai Anne et Oswald, que des soucis d’attelage avaient obligé à s’arrêter là. Une photo que je fis d’eux sur ces lieux sont visibles dans un des articles de leur blog.

C3 a été rempli d’herbe de tonte fraiche, alternée de lits de crottin, d’orties, de prèle, de sciure et d’un peu de feuilles de consoude. Au fil des brassages, tout cela va se mélanger et donner un produit riche.

Le quatrième composteur doit rester vide afin de permettre le brassage des trois autres par transfert d’un plein vers un vide. Une action assez physique. Je l’ai testé en transférant C2 dans C4. La matière n’y représentait plus que la moitié du volume et était très dense, comme de la terre. C’est lourd. L’action suivante consistant à transférer C1 dans C2 et puis C3 dans C1. Et ainsi de suite en rotation.

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Ça s’arrange, au sol et dans ma tête…

C’est donc rongé par le doute que j’ai passé l’hiver : Y aura-t’il quelque-chose à faire de ce chaos, de ces sillons énormes…

Le retour du laboureur va m’apaiser. Trois mois ont passé et comme convenu, ayant attendu que la terre repose un peu (mais il n’a pas vraiment gelé entre-temps, l’hiver est très doux) il revient, cette fois avec une fraise, afin de broyer les grosses mottes de sillons. Mise à propre des extrémités des sillons. Après son passage les deux surfaces ont un aspect beaucoup plus ordonné, engageant, intéressant.
Ce ne sera pas sans mal car beaucoup de vilaines pierres sont toujours là. La fraise bondira sur les pierres là où le soc buttait. C’était assez impressionnant, plutôt effrayant; car si j’ai retiré manuellement tout ce qui était visible et d’autres autour, mais il en restait beaucoup.

A la suite de cela, pour arriver à un état  »plantable » du sol, je devrai parcourir toute la surface située côté Nord en sondant le sol avec la fourche-bêche pour en extraire des quantités de pierres de diverses tailles, un certain nombre étant grosses comme un ballon de football et trop lourdes pour être portées.

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Un jardin ? Tout est à faire…

C’est à l’automne 2013 que je réalisai que le bout de terrain que l’on me prête peut aussi servir à cultiver…
Je n’y connais rien.
Les quelques plants de tomates que j’y ai, ingénument, fait pousser quelques années auparavant n’ont pas réellement développé ma fibre jardinière.
Ni, l’an passé, la tentative -suggérée par ma mère qui avait lu ça quelque-part dans un magazine féminin- de faire pousser des patates dans des sacs de terres.
Partir de (presque) zéro…
Mimi connait bien le sujet, mais se retirera assez vite du projet auquel elle avait voulu participer et qu’elle contribua ainsi à faire prendre corps. Hélas. Mais cela ne m’arrêtera point. Ma curiosité est activée et je veux voir jusqu’où j’irai.
Pour transformer cette parcelle de pré en potager, il faut d’abord ameublir la terre. Et pour cela la remuer un peu. L’homme auquel on m’a recommandé de m’adresser, parce qu’il a un petit tracteur et rend souvent ce genre de service alentour, me conseille de passer d’abord du désherbant sur la surface à travailler : quand tout y sera crevé, mort, ratatiné, brûlé, jauni, il viendra avec son tracteur et saura très exactement où passer…
Finalement je refuse ce traitement chimique qui, s’il permet d’éviter dès le départ la repousse trop facile de certaines  »mauvaises » herbes, souille durablement le sol.
Le labourage se fera à l’intérieur d’un marquage que je fis avec des balises placées aux quatre coins.


Ça y est, ça commence, d’abord par le côté Nord… Mais les socs buttent sur de nombreuses pierres et il faut souvent relever les lames, de peur qu’elle s’abiment.
Le laboureur finira dépité du vilain travail que, bien malgré lui, il a fait…  »Là, ce devait être un chemin ! », dira-t’il. Non tout simplement, les pierres extraites de la ruine en réparation on été éparpillées autour. Après nivellement du terrain, elles ont disparu dans le sol, mais restent toutes proches de la surface…


Voilà, ce côté-là est fait.

Ensuite vient le côté Sud. Là, les pierres sont beaucoup moins nombreuses et le travail est donc plus facile et rapide…

Une fois terminé :

Vu comme ça, c’est moche. Et pendant les semaines qui vont suivre, c’est avec consternation que je reverrai cet outrage à la paisible apparence plane de l’herbe que ce fut auparavant. Acceptant de voir là un signe très négatif, je me suis reproché cette initiative…

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Sortie d’hiver

Rude sortie d’hiver : sur les 8 colonies de 2012, 4 sont perdues.
2 parce que c’étaient des essaims tardifs assez faibles et, malgré mes soins, ils n’ont pas survécu.
2 parce que c’étaient des ruches productives dont la reine aurait dû être renouvelée, ce que je ne sais pas encore faire… conséquence inévitable, la colonie ne s’est plus entretenu et a disparu. 🙁
Restent l’essaim récupéré à Verneuil, la ruche récupéré à Varennes, et deux essaims acquis à Cressanges, l’un en Dadant et l’autre en Voirnot.
L’objectif n°1 est donc désormais de récupérer de nouveaux essaims, mais surtout d’apprendre à gérer correctement les reines et le stage du 8 juin me sera donc extrêmement utile, car les reines d’essaims sont généralement des reines âgées.

miettes de cire à l'entré d'une ruche
Des miettes de cire à l’entrée d’une ruche : un signe qui ne doit pas tromper : les abeilles qui entrent et sortent ne sont pas celle d’une colonie en bonne santé mais des pillardes qui exploitent le miel restant dans la ruche d’une colonie morte.

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Dépôt de deux ruches dans les Vosges

J’ai apporté et mis-en-place deux ruches, mais l’une d’elle semble morte.

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Quelques changements

Un rucher n’est pas un ensemble statique. Comme tout ce qui est vivant, ça change sans arrêt, en tous cas lorsqu’il y a de jeunes colonies, lesquelles demandent certains soins particuliers.
Donc jeudi dernier, 2 août, incidemment jour de pleine lune, j’ai :

– Doté Charroux d’un nourrisseur de toît, afin d’arrêter avec les nourrisseurs Nicot à glisser dans l’entrée… L’ennui c’est que je ne peux plus voir l’intérieur de la ruche. Mais par contre observer la zone de nourrissage est très intéressant…
De plus, ce nourrisseur en remontant le bord du toit a pour effet de libérer le trou de façade de la rehausse supérieure… J’en ai pivoté le cache métallique, pour ouvrir, et ainsi cette ruche aussi a son trou d’aération supplémentaire.

– Démonté -enfin!- les parois de la rehausse de Varennes… Il m’a fallu scier sur les 4 côtés, à l’égoïne et puis à la scie à métaux pour quelques clous… Bruit, vibrations… A aucun moment les abeilles ne sont devenues agressives… est-ce qu’elle sont complètement déprimées ??
Cela m’a permis de préparer l’avenir : cet hiver je pourrai plus facilement placer un nourrisseur. En attendant j’ai retiré l’élément de Voirnot 4×4 qui n’a servi à rien (arrivé trop tard) et l’ai remplacé par une rehausse de ruchette Dadant. C’est aussi vide de miel que précédemment, mais au moins les cadres sont alvéolés… si elles veulent jouer un peu… Un peu plus tard, après extraction, je leur donnerai là quelques cadres à lécher. Ah, comme pour Charroux, si je pouvais savoir si elles ont encore une reine !

– Photographié ce qu’elles font dans le nourrisseur de Sanssat : elles mangent le miel mélangé aux déchets de cire et font de celle-ci des alvéoles… normal, parait-il, mais étonnant à voir…


J’ai bien envie de tenter un essai : remplir un cadre avec ce mélange cire+miel en le compactant bien et en le fixant en place avec une parois de grillage de chaque côté. cela afin de voir comment les abeilles le transformeront. Ça peut être fun… Pour cela je voudrais utiliser du grillage à maille hexagonale, afin de moins contrarier leurs habitudes de construction… Ce que j’ai vu de mieux c’est de la maille de 13 mm et le plus petit rouleau (3 m2) fait 11 €… J’hésite à passer du temps aussi à mettre ça en place. Et pourtant, je suis convaincu que le résultat peut être intéressant à voir.

Et puis le soir, un peu tard, je suis allé voir Verneuil à Blénières, histoire de remplacer le nourrisseur… Je trouve la ruchette en terrain découvert. le petit terrain triangulaire jouxtant le champ de tournesols et au milieu duquel elle est installée, a été fauché… Déjà, ça me plait moins ainsi car n’importe qui passant sur le chemin à côté peut la voir… Je regarde l’entrée : activité minimum. Confirmation en soulevant le toit… Tout ça ne me plait pas du tout… De toutes façons la floraison du tournesol est quasiment finie… J’hésite un peu et puis je décide de tout embarquer. Cette ruchette ne sera restée là qu’une semaine et ça lui a peut-être fait beaucoup de tort. Il est temps d’en finir, de la ramener au rucher. J’ai bien fait de venir dès ce soir, de ne pas attendre le lendemain. Mais à l’arrivée, l’emplacement est pris par Charroux… je la place à l’autre extrémité de la rangée… Mais le lendemain, en observant l’entrée de Charroux, je vois de la bagarre… Serait-ce des butineuses de Verneuil qui n’ont pas oublié l’ancien emplacement de la ruchette ? Si oui, c’est bien embêtant, car ce sera un peu plus d’abeilles perdues… Alors qu’elles tentent de rentrer dans la ruche avec laquelle je vais réunir la leur, mais plus tard…

-Observé, le lendemain matin et à l’entrée de Verneuil, une abeille ventileuse en pleine activité :

Finalement le rucher a maintenant cet aspect :

Dimanche 5 août, je suis allé en vitesse, avant le changement de temps consécutif à l’arrivée de l’orage, voir les deux ruches en séjour à la montagne… Tout va bien, elles travaillent bien et trouvent encore de quoi butiner : pelotes aux pattes !
Dans le peu de temps que j’ai passé à les observer j’ai pu voir un changement significatif : l’orage, de lointain est soudain devenu proche et audible : alors, en quelques instants, plus d’abeilles sur la planche d’envol, plus aucun départ, que des retours…
Je les ai pesées : 28 kg pour Cressanges et 20 pour St-Pourçain. Mais je ne les avais pas pesées avant de venir et n’ai donc pas de valeur de référence avec laquelle faire une comparaison. Mais le crochet est fixé à demeure à l’arrière de chaque caisson. Ne reste plus qu’à prendre l’habitude de jouer du peson… et connaître le poids exact de chaque élément constitutif afin de pouvoir le déduire pour obtenir une valeur assez probable de la partie cire+miel+abeilles.

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UN ECUREUIL JOUEUR COMME UN CHAT

Lundi 30 juillet 2012 :
Je l’ai aperçu par hasard depuis chez moi… Après quelques minutes d’observation, je me décide à prendre l’appareil photo pour le filmer, sans trop y croire : en général, avec les animaux, le temps d’être prêt et « trop tard, c’est fini ! ».
Mais celui-ci aimait vraiment beaucoup son petit jeu avec ce morceau d’écorce…
La séquence dure 1’01. J’ai arrêté de filmer lorsqu’il est monté dans l’arbre. Puis il est rapidement redescendu et a recommencé à jouer… Mais comme je m’approchais alors de la fenêtre ouverte, il m’a vu, a cessé de jouer, m’a observé quelques instants puis est parti.
A noter que ce n’est pas un écureuil roux, qu’il est plutôt noir comme sans doute doit l’être l’écureuil d’Amérique dont on dit qu’il envahit progressivement la France aux dépends de la variété traditionnelle locale, l’écureuil roux. Et c’était la première fois que je voyais ici un écureil de cette couleur.
Je l’ai revu brièvement deux jours plus tard, il pourrait donc être installé ici.


ecureuil2

NOTA / La barre de contrôle vidéo s’affiche en amenant son pointeur sur le film et disparaît lorsqu’on l’en retire.

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Laborieuse capture

J’ai été alerté de la présence de cet essaim depuis plus d’un mois, un peu après la mi-juin, et j’étais venu jeter un coup d’oeil : Il était déjà bien installé et semblait très actif, bien vigoureux. Mais impossible d’ouvrir la porte du local, pour l’observer par l’arrière et pouvoir ensuite le déloger de là.
Or chaque jour qui passait il s’installerait un peu mieux… mais, surtout, la saison favorable à la miellée était un peu plus avancée et ce serait du temps en moins pour qu’il refasse ses réserves d’hiver dans la ruchette dans laquelle je l’installerais.

Il a donc fallu attendre plus d’un mois pour que la clé de cette porte soit retrouvée et que l’huis s’ouvre enfin…
La mi-juillet étant largement passée, une récupération était périlleuse, la survie de la colonie incertaine. Mais placé comme il était, avec son entrée à hauteur de tête dans cette ruelle passante en été, il représentait un danger potentiel et ça aurait tôt fini aux mains d’un destructeur d’insectes… J’étais donc résolu à m’en occuper. Le moins mal possible.

Après inspection des lieux la veille au soir, le mercredi 25 juillet, en fin d’une chaude journée, alors que le calme revenait sur la cité ancienne de Charroux, j’installais mon chantier : Rubalise pour condamner le passage (ce qui fut autorisé par arrêté spécial du maire, que je dûs afficher aux deux extrémités du passage, conformément à la loi) et matériel en place…

L’essaim, tel que visible à l’extérieur :

Et puis je suis entré dans le local et retrouvai cette belle colonie, bien installé, dans un lieu propice. C’est impressionnant de se retrouver face à ÇA, où tout est ordre et collaboration productive, et où tout grouille de vie paisible… avec toutefois quelques milliers de dards justiciers à l’arrière-train :

Venir pour déconstruire tout ça et pour imposer, non sans une inévitable brutalité, un ordre nouveau que cet organisme multi-unitaire n’est absolument pas préparé à comprendre… La face obscure de l’apiculture. Ni joie ni fierté.
En plus, beaucoup d’appréhension au sujet de la façon dont elles vont réagir : si elles deviennent super-agressives, comment mener à bien ce travail dont la première et principale partie va se dérouler dans ce petit local, où je serai directement face aux abeilles… Gasp !…
Certes, j’ai enfumé généreusement. Mais ce doit être une race bien peu agressive car tout au long de mon travail de prédation je n’ai à aucun moment été attaqué, menacé. Cela m’a beaucoup aidé à rester calme et faire ce qui devait l’être.
Tout le temps je restai attentif à leur comportement, craignant qu’elles finissent soudain par se retourner massivement contre moi, mais ce n’est pas arrivé.
Au travers du cuir fin et souple des gants, je sentais courir sur mes mains des abeilles désorientées…

J’ai coupé les rayons par le haut pour les détacher des poutres mais ça ne bougeait pas encore et j’ai vu que c’était soudé aussi par en bas, de façon moins accessible encore. Puis, plaque par plaque, j’ai sorti les rayons et tenté de les insérer dans mes cadres vides… Il était parfaitement illusoire de croire les fixer avec quelques fils métalliques. Du fait de la chaleur ambiante, la cire ramollie était cassante, tout se brisait dans mes mains. Après hésitation, je n’eu pas d’autre solution que d’entasser tout ça dans le milieu de la ruche, de la façon la plus ouverte -mais solide- possible.
Ainsi ai-je empilé ce que j’ai pu extraire, rayons de miel et de couvain et calé tout ça dans la ruche afin qu’elle puissent retrouver une bonne partie de leur ruche naturelle.

Ma ruche elle-même était une sorte de chimère : N’ayant plus de cadres alvéolés disponibles que sous forme de cadres de rehausse, j’avais finalement décidé de bâtir une pseudo-ruche à l’aide de deux rehausses posées sur un plateau que j’avais providentiellement récupéré deux mois plus tôt… Au centre l’unique cadre de corps, partiellement bâti et quatre cadres de corps entièrement vides (que le bois) et destinés à accueillir dans leur béance les plaques de rayons récupérés. De chaque côté et sur deux niveaux, des cadres de rehausse dont un plein de miel, provenant d’une récolte de printemps non-encore extraite, seule offrande que j’apportais comme cadeau de bienvenue. J’en avais d’abord placé trois, mais cela alourdissait excessivement la ruche et la rendait peu maniable (dans la prévision que je faisais de la hisser sur un échafaudage pour la rapprocher de l’entrée de l’habitat de l’essaim et l’y laisser un moment pour favoriser le regroupement, puis de l’en descendre pour l’emporter -alourdie encore par mon butin- et jusqu’à la placer à son emplacement définitif) véritable inconvénient pour la réussite de l’opération. Ou « comment le mieux peut devenir l’ennemi du bien ». Aussi en retirai-je deux et c’était bien ainsi, car je pourrais toujours ensuite en rajouter, s’il le fallait, et parce qu’une générosité trop grande a priori était inutile : un seul cadre plein de miel pouvant être à lui seul un signal positif suffisant.

Comme un gros ours affamé j’ai donc puisé et puisé encore, dans la cavité chaude où grouillaient les abeilles assez affolées devant le cataclysme qui ravageait leur monde jusqu’à peu encore si ordonné et sécure. A la fin ne restait plus qu’un trou gluant de miel…

Du miel, j’en avait donc plein les gants et cela compliquait tout, car on le transfère alors sur tout ce que l’on touche et cela m’a empêché, par exemple, de faire certaines photos alors que j’en aurais eu le temps. De l’inconvénient de travailler seul.

Et j’enfumai, encore et encore, pour les convaincre que ce lieu n’était plus le leur et qu’il fallait bien en sortir…
J’ai passé une heure et demie à me démener, en nage du fait de la grosse chaleur, entrant et ressortant du local, gêné par la structure de l’échafaudage, et à la fin j’étais épuisé et ne savais plus quoi faire de plus. J’avais la pénible conviction que la reine ne pouvait avoir survécu à ce travail maladroit et qu’il serait difficile de faire entrer toutes les abeilles dans ma ruche. Il était tard et, ayant quand même recueilli une majorité d’abeilles, je décidai de laisser les choses en l’état, relâcher la pression pour laisser le temps à la colonie de se réorganiser d’une façon ou d’une autre… Ces abeilles, d’une patience exemplaire, méritaient bien qu’on leur fichât, enfin, un peu la paix.

Le lendemain matin, je n’avais pas l’énergie suffisante pour venir très tôt finir le travail et peut trouver tout à refaire… Je me convainquis qu’il fallait laisser faire la nature et espérer… En milieu de matinée je pris des nouvelles par téléphone et Florent, mon contact sur place, m’informa que c’était assez effrayant, qu’il y avait des abeilles tournoyant dans toute la largeur de la ruelle, que c’était le chaos et ne semblait donner aucun espoir de solution… Attendre encore… Vers midi tout s’était calmé. Peu d’abeilles volaient, beaucoup étaient posées sur le mur près de la ruche, mais c’était calme… Je compris avoir un peu de temps et décidai d’attendre le soir, afin que la grosse chaleur de l’après-midi s’estompe.

Lorsque je revins, c’était bien et mal : pratiquement plus d’abeilles à l’intérieur du local, mais trop encore à l’extérieur de la ruche : sans aucun doute la reine ne s’y trouve pas, sans doute n’est elle plus vivante et c’est fâcheux pour le futur de cette colonie.

Je ramasse ces paquets d’abeilles et les fais rentrer dans la ruche et la referme. De nouveau, je laisse tout sur place… Patience et risque calculé. Le lendemain avant le lever du soleil, je reviens et vois qu’il n’y a plus que quelques poignées d’abeilles en dehors de la ruche. Je la ferme et l’emporte, laissant sur place les dernières récalcitrantes dont le funeste destin est ainsi scellé… Hors la colonie leur existence perd toute valeur et sera courte.

Trajet de retour sur de petites routes occasionnant mille chaos, au propre comme au figuré. Rouler doucement, en souplesse, pour amortir tout choc afin que mon empilage de morceaux de rayons ne s’écrase pas sous son poids, tuant encore des abeilles et devenant moins exploitable par celle qui restent. Heureusement, par cette heure matinale les routes sont assez calmes et dans la lumière de l’aube, roulant vers l’Est, je trouve enfin un peu d’apaisement.

Arrivé au rucher, je libère une place en déplaçant Verneuil, une ruchette Dadant que je suis venu fermer avant toutes choses, dans la nuit complète, et y pose celle qui se nommera Charroux pour le temps qu’elle existera, privée de reine qu’elle est. J’emporte Verneuil dans la voiture, avec tout le nécessaire pour l’installer ailleurs, puis rouvre Charroux.

Voilà, c’est terminé pour le moment, une vie nouvelle commence pour ces abeilles. Elles habitaient dans l’univers quasi-minéral d’un village au sommet d’une colline et sont maintenant dans la fraîcheur végétale d’un jardin ouvert sur la campagne et bordé par une petite rivière…

Et pour moi une expérience supplémentaire, avec beaucoup de leçons à tirer, d’erreurs et de maladresses à ne plus commettre en pareille opération, que j’espère pouvoir à nouveau réaliser.

Ensuite je pars placer Verneuil au hameau de Blénière, à Langy, juste à 3 km à vol d’abeille, dans un arrière-jardin en friche bordant un champ de tournesols. Cela afin de tenter de stimuler le butinage de cet essaim encore trop peu approvisionné pour l’hiver… La floraison du tournesol est avancée mais il y a encore de quoi faire, comme m’en convaincra ensuite la vue des pattes des butineuses rentrantes, garnies de belles pelotes jaune vif…

Les tournesols sont là-bas, à 10 mètres, juste derrière les plantes folles…

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Incroyable !

Ce samedi, il était 16h00 et j’étais prêt à partir pour plusieurs jours. Beau temps doux, idéal pour rouler et pas mal non plus pour les abeilles dans leurs déplacement campagnards…

Soudain je pense à un objet que je devais emporter mais qui se trouve dans le rûcher… J’hésite… Puis, je me décide, je vais le chercher… Et là, en arrivant près de mes ruches, que vois-je ? Un essaim ! A cette époque tardive, c’est incroyable.
Accroché à la branche d’un petit arbre fruitier, à 1,50 m de haut, c-à-d ultra facile à cueillir. Cet essaim n’est pas énorme, mais sous son poids la branche a cassé. Heureusement pas complètement et elle n’est pas tombée au sol, et l’essaim ne s’est pas répandu dans l’herbe, ce qui compliquerait sa capture.
essaim d'abeilles sur branche

Immédiatement, je rentre m’équiper et prend avec moi une ruchette… Ce que j’ai d’utilisable est une ruchette Voirnot avec 5 cadres alvéolés, mais malheureusement sans un gramme de miel. Toutefois ce sera un logis correct pour commencer, si je parviens à compenser ce gros problème de nourriture…

Le transfert s’est fait sans problème. Je tire juste un peu sur la branche et elle se détache et je peu la secouer par saccade successives pour que toutes les abeilles entrent dans la ruchette.


Ça y est presque toutes les abeilles sont entrées dans leur nouvelle demeure.
Je porte la ruchette à son emplacement, 10 m plus loin, et je reprends la branche et la place dans le petit nuage d’abeilles qui tournoie là où était l’essaim… Elles se posent toutes sur la branche et je vais secouer celle-ci devant l’entrée de la ruchette et la laisse là, pour donner le temps aux plus lentes de se décider…


La ruchette occupe l’emplacement d’une des ruches que j’ai emmenée à la montagne. J’ai placé un nourrisseur pour faciliter les premiers jours.


Et la vie des abeilles reprend son cours, chacune à sa place pour le bon fonctionnement de la colonie…

J’ai de bonnes raisons de penser que cette essaim ne provient pas d’une de mes ruches… Cela peut donc être considéré comme un gain pur, mais il sera très compliqué de faire passer correctement l’hiver à cet essaim tardif que je reçois dans une ruchette vide alors que les ressources mellifères annuelles sont quasiment épuisées…
Ici la maxime « Recevoir est facile, garder est difficile » est tout à fait pertinente…

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Une autre vision des choses

J’ai terminé hier les relevés nécessaires au coloriage de la carte de la végétation des environs du rucher…


J’ai pu remarquer au passage que les habitudes culturales se font avec des regroupements de parcelles, pour les plus petites, notamment lorsqu’elles sont en bordures de plus grandes et aussi des divisions pour les plus grandes. Il aura donc fallu, dans certaines parties, recouper avec les photos aériennes pour respecter l’enchevêtrement des blocs réels de cultures.

A chaque type de végétation correspond un code de notation pour les relevés (C pour Céréales, M pour Maïs, H pour les surface enherbées, friches et jardins, etc) et un code couleur pour la carte finale :
Basée sur un extrait du cadastre disponible dans le Géoportail, cette carte montre assez précisément comment s’alternent dans le pays les différents types de végétation.

C’est un espace presque totalement jardiné et cultivé, contrôlé par les activités productives humaines et où la diversité florale n’a sa place que dans les jardins et les marges : talus et bords de routes, zones non-cultivées car trop pentues ou caillouteuses. Une aire d’intérêt limité, passé le printemps, comme en beaucoup d’endroits en plaine française.

Une abeille parcours 7m/s. Il lui faut donc 2’30 pour parcourir 1 km.

Cette carte est visible là : Végétation Sanssat

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C’est fait…

Après deux jours d’attente pour une météo clémente et d’appréhension quant au choix des ruches à déplacer, j’ai décidé que ce lundi serait le jour.

J’ai finalement choisi deux ruches légères, Cressanges et St-Pourçain, car contenant de nouveaux essaims, assez vigoureux pour que je les passe de ruchette à ruche mais n’ayant pas encore rempli leurs cadres en réserves d’hiver. Avant d’espérer toute récolte supplémentaire et rêver -pour moi- de rehausses pleines de miel, je veux leur assurer un hiver confortable avec de bon stocks de nourriture, et favoriser leur devenir. Et puis, comme je serai seul sur le lieu de départ et peut-être à l’arrivée, des ruches légères s’imposent. Je laisse donc Marcenat et Thiézac, très lourdes, continuer tranquillement leur récolte sur place et bouge deux nouvelles colonies.

Donc, durant la veille au soir, préparation complète de ce qu’il faudra emporter : les parpaings de deuxième niveau des supports, les cales pour l’horizontalité, la tenue complète pour le moment de la réouverture des entrées et divers outils et accessoires. Je fabrique in extremis un toit de couverture d’entrée car il m’en manquait un (or ces deux ruches étant jusque-là en un endroit couvert n’en avaient pas besoin). Ils seront prêt à fixer avant réouverture des ruches, donc pendant l’un des rares moments où il n’y a pas l’incessant va-et-vient des abeilles.
4h15 : lever, préparation du petit déjeuner et chargement des dernières affaires.
4h45 : je ferme les deux ruches, alors qu’elles sont bien toutes à l’intérieur et que le calme règne.
5h45 : le jour, brumeux, se lève… après déjeuner et chargé les ruches, je pars… la deuxième moitié du parcours se fait sur de petites routes de campagnes, bien sinueuses et pentues, montagne oblige… l’occasion ou jamais de conduire tout en douceur.
6h20 : arrivée sur les lieux…
je place le deuxième niveau de parpaings et ajuste l’horizontalité.
j’installe le panneau ATTENTION ABEILLES avec les mentions légales
je mets en place les ruches et leur fixe le toit d’entrée
je ramasse tout le matériel dans la voiture et l’éloigne un peu
je m’équipe de la tenue complète de protection parce qu’il est sûr que lorsque je vais ouvrir, elles vont être TRÈS excitées ! hors pour ouvrir, retirer les grilles, il faut nécessairement être juste devant, au plus près…
6h45 : j’ouvre l’une puis l’autre ruche. comme prévu elles jaillissent dehors avec beaucoup d’énergie et viennent sur moi. mais elles ne sont pas agressives et le simple fait de m’éloigner un peu et plus aucune n’est sur moi.
voilà, c’est fait. Un nouvel épisode de leur vie d’abeille commence.


Les deux ruches juste avant réouverture.

Je reste un peu sur place, éteins l’enfumoir qui n’a pas vraiment servi, retourne plusieurs fois regarder les ruches, range bien la voiture et quitte les lieux à 7h30.

Comme je passe les voir pour signaler que c’est en place, M. et Mme Terracol, les propriétaires du terrain, m’invitent très aimablement à boire un café et finalement nous parlons un long moment. Pendant ce temps les « brumes et brouillards matinaux » se dissipent et une belle journée ensoleillée commence, l’idéal pour que les abeilles puissent explorer très vite les alentours…

L’emplacement : vue vers l’Est-Sud-Est

Tout autour, dans la forêt, il y a beaucoup de châtaigniers, dont les claires floraisons sont visibles sur la photo. J’espère que cette période idéale, bien que déjà avancée, offre encore de quoi butiner…

Dans une semaine j’irai voir et soupeser les ruches, pour estimer leur évolution…

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Deux ruches à la montagne ?

Pour donner suite à mon idée de tester le transfert saisonnier (une partie de l’été) de quelques ruches en moyenne montagne, je suis allé hier rencontrer M. Terracol, maire d’Arfeuilles, afin d’obtenir son aide pour trouver un emplacement. Après qu’il m’eut proposé un lieu trop isolé (et trop difficile d’accès !) dans une clairière en milieu de forêt, j’obtins de lui que mes ruches soient posées en bordure d’un chemin de son terrain. Un lieu calme et bien dégagé vers l’Est mais où, sous un jeune chêne, elles seront à l’ombre à midi. Lieu, de plus et c’est essentiel, facile d’accès avec la voiture, pour venir les déposer et plus tard les reprendre.

J’ai donc sorti du coffre ma bêche et mes parpaings et j’ai préparé les assises. Le but étant d’y retourner dès que possible pour les installer afin de d’essayer de profiter de la floraison des châtaigniers, hélas déjà bien avancée.


Le lieu de dépose. Sur (chaque couple de) ces parpaings, j’en placerai deux autres en travers afin de mieux réhausser par rapport à l’herbe. Je finirai le réglage d’horizontalité avec des cales.


Vue du site, vers l’Est, depuis l’arrière de l’emplacement (les parpaings sont visibles en bas à gauche). Un pré qui, toutefois, sera bientôt fauché (mais ça peut stimuler la repousse de certaines fleurs à tige courte ?) et au-delà des bois où se comptent les châtaigniers par centaines dans le km alentour…

Il me faut maintenant choisir les deux ruches qui feront l’objet de cet essai. L’affaire n’est pas sans risque parce que tout transport est délicat et peut être préjudiciable, voire fatal, à une colonie si elle stresse trop. Et puis, il est difficile d’évaluer l’intérêt mellifère réel de cet environnement alors que nous sommes déjà à la mi-juillet… Mais si l’essai réussit, il pourrait être reconduit l’année suivante dès le début de ce mois.

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Déceptions

Au cours d’une visite, j’ai pu constater deux faits décevants :
– Les abeilles de Varennes n’ont rien fait dans le corps 4×4 Voirnot que j’ai posé dessus. Elles n’y viennent même pas, aucune n’y est visible.
– Il n’y a plus une seule abeille dans Cressanges 2. J’ai donc retiré la ruche pour la vérifier (rien de spécial qui permette d’expliquer cette situation) et la nettoyer.

J’ai vidé le piège à guêpes, qui était plein… de mouches ! Notamment (est-ce dû à la présence de chevaux dans un champ proche ?) de mouches vertes brillantes. Tout le volume du liquide attracteur que j’y avais mis -et même plus- est remplacé par un entassement d’insectes. C’est assez immonde. Pour les frelons, la bataille était terminée depuis la mi-juin, je le savais mais voulais tester ce piège. Mais les mouches viennent en masse s’y faire prendre… Comme elles sont un aliment des oiseaux, je ne suis pas certain qu’il soit bon de maintenir ce piège en service. Je l’ai pourtant rechargé, pour voir.

Vendu 3 € à la coopérative d’apiculteurs d’Aubiére, facile à utiliser. Les abeilles, elles, ne s’y font pas prendre.

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Le trou mystère…

Aujourd’hui, de Marcenat j’ai retiré une rehausse pleine. Par la même occasion j’ai transféré les cadres d’une des deux autres rehausses dans une autre que j’avais préalablement modifiée : je l’ai percée d’un trou d’environ 4 cm en façade, comme on peut en voir sur les éléments de ruches 4×4 Voirnot de la maison Steininger (Grands Ruchers de Lorraine – Nancy). J’ai fait cela après avoir re-téléphoné à cette boutique afin d’être rassuré quant à l’intérêt de cette orifice hétérodoxe : il donne un accès différent de celui de la planche d’envol, où s’active un service d’accueil et de sécurité, aussi pourrait-il représenter pour la colonie une dangereuse incongruité…
Après moult hésitations, passage à l’acte. S’il le faut, ce trou pourra toujours être rebouché. Il faut voir quel en est l’effet !

Rapidement, les abeilles vinrent inspecter ce nouveau passage :

Dix jours plus tard, je peux dire que lors de mes différentes visites au rucher, je n’ai jamais pu observer aucune entrée ou sortie par ce trou. M’approchant suffisamment, j’ai pu voir les abeilles groupées comme pour faire un mur :

Mais il semble qu’elles n’adoptent pas cette voie pour accéder plus directement aux rayons à remplir, comme on me l’avait laissé espérer. Reste, toutefois, l’intérêt de favoriser le contrôle de la température et de l’hygrométrie à l’intérieur de la ruche. Mais je reste perplexe quant à son avantage.

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