Un rucher n’est pas un ensemble statique. Comme tout ce qui est vivant, ça change sans arrêt, en tous cas lorsqu’il y a de jeunes colonies, lesquelles demandent certains soins particuliers.
Donc jeudi dernier, 2 août, incidemment jour de pleine lune, j’ai :
– Doté Charroux d’un nourrisseur de toît, afin d’arrêter avec les nourrisseurs Nicot à glisser dans l’entrée… L’ennui c’est que je ne peux plus voir l’intérieur de la ruche. Mais par contre observer la zone de nourrissage est très intéressant…
De plus, ce nourrisseur en remontant le bord du toit a pour effet de libérer le trou de façade de la rehausse supérieure… J’en ai pivoté le cache métallique, pour ouvrir, et ainsi cette ruche aussi a son trou d’aération supplémentaire.
– Démonté -enfin!- les parois de la rehausse de Varennes… Il m’a fallu scier sur les 4 côtés, à l’égoïne et puis à la scie à métaux pour quelques clous… Bruit, vibrations… A aucun moment les abeilles ne sont devenues agressives… est-ce qu’elle sont complètement déprimées ??
Cela m’a permis de préparer l’avenir : cet hiver je pourrai plus facilement placer un nourrisseur. En attendant j’ai retiré l’élément de Voirnot 4×4 qui n’a servi à rien (arrivé trop tard) et l’ai remplacé par une rehausse de ruchette Dadant. C’est aussi vide de miel que précédemment, mais au moins les cadres sont alvéolés… si elles veulent jouer un peu… Un peu plus tard, après extraction, je leur donnerai là quelques cadres à lécher. Ah, comme pour Charroux, si je pouvais savoir si elles ont encore une reine !
– Photographié ce qu’elles font dans le nourrisseur de Sanssat : elles mangent le miel mélangé aux déchets de cire et font de celle-ci des alvéoles… normal, parait-il, mais étonnant à voir…
J’ai bien envie de tenter un essai : remplir un cadre avec ce mélange cire+miel en le compactant bien et en le fixant en place avec une parois de grillage de chaque côté. cela afin de voir comment les abeilles le transformeront. Ça peut être fun… Pour cela je voudrais utiliser du grillage à maille hexagonale, afin de moins contrarier leurs habitudes de construction… Ce que j’ai vu de mieux c’est de la maille de 13 mm et le plus petit rouleau (3 m2) fait 11 €… J’hésite à passer du temps aussi à mettre ça en place. Et pourtant, je suis convaincu que le résultat peut être intéressant à voir.
Et puis le soir, un peu tard, je suis allé voir Verneuil à Blénières, histoire de remplacer le nourrisseur… Je trouve la ruchette en terrain découvert. le petit terrain triangulaire jouxtant le champ de tournesols et au milieu duquel elle est installée, a été fauché… Déjà, ça me plait moins ainsi car n’importe qui passant sur le chemin à côté peut la voir… Je regarde l’entrée : activité minimum. Confirmation en soulevant le toit… Tout ça ne me plait pas du tout… De toutes façons la floraison du tournesol est quasiment finie… J’hésite un peu et puis je décide de tout embarquer. Cette ruchette ne sera restée là qu’une semaine et ça lui a peut-être fait beaucoup de tort. Il est temps d’en finir, de la ramener au rucher. J’ai bien fait de venir dès ce soir, de ne pas attendre le lendemain. Mais à l’arrivée, l’emplacement est pris par Charroux… je la place à l’autre extrémité de la rangée… Mais le lendemain, en observant l’entrée de Charroux, je vois de la bagarre… Serait-ce des butineuses de Verneuil qui n’ont pas oublié l’ancien emplacement de la ruchette ? Si oui, c’est bien embêtant, car ce sera un peu plus d’abeilles perdues… Alors qu’elles tentent de rentrer dans la ruche avec laquelle je vais réunir la leur, mais plus tard…
-Observé, le lendemain matin et à l’entrée de Verneuil, une abeille ventileuse en pleine activité :
Finalement le rucher a maintenant cet aspect :
Dimanche 5 août, je suis allé en vitesse, avant le changement de temps consécutif à l’arrivée de l’orage, voir les deux ruches en séjour à la montagne… Tout va bien, elles travaillent bien et trouvent encore de quoi butiner : pelotes aux pattes !
Dans le peu de temps que j’ai passé à les observer j’ai pu voir un changement significatif : l’orage, de lointain est soudain devenu proche et audible : alors, en quelques instants, plus d’abeilles sur la planche d’envol, plus aucun départ, que des retours…
Je les ai pesées : 28 kg pour Cressanges et 20 pour St-Pourçain. Mais je ne les avais pas pesées avant de venir et n’ai donc pas de valeur de référence avec laquelle faire une comparaison. Mais le crochet est fixé à demeure à l’arrière de chaque caisson. Ne reste plus qu’à prendre l’habitude de jouer du peson… et connaître le poids exact de chaque élément constitutif afin de pouvoir le déduire pour obtenir une valeur assez probable de la partie cire+miel+abeilles.