Compost

Le compost : un élément important pour améliorer la qualité de la terre du potager… et des balconnières !

Mais nos épluchures et quelques déchets du potager ne produiront pas grand chose. Il faut collecter d’autres matières et en quantités suffisantes : herbe des tontes de la pelouse, feuilles mortes et tout ce que l’on peut trouver de compatible. Mais pas n’importe quoi : les plantes aux fibres des tiges trop dures (par ex. ortie, consoude) seront une gêne car beaucoup trop longues à faire disparaître dans la masse. Et séparer les feuilles des tiges est trop laborieux : il y a tant d’autres choses à faire dans le jardin !

Les feuilles d’arbres peuvent être un bon apport si elle ne sont pas trop dures (comme le sont celles du chêne ou pire, du charme). Certaines peuvent aussi porter des maladies. Pas simple de trouver la masse de matière nécessaire, d’autant que tout cela va réduire considérablement en volume au fil de la fermentation.

Voilà un bon moment que ça dure…

J’ai commencé avec l’herbe de tonte du stade de foot. Non traitée au dire de l’employé communal et dont je disposai en quantité considérable car un gros stock gisais à l’écart du terrain : les tas de coupes de plusieurs années déjà fermentées : trop bien ! j’en ai fait des aller-retours avec ma brouette augmentée en volume par un grand sac (env. 0,2 m3) à feuilles !! Cela complété de sciure de chêne d’une scierie proche. Mais c’est fini : la commune a acquis une nouvelle tondeuse qui broie plus finement l’herbe et la mulche sur le terrain. Mais j’ai trouvée une alternative sous la forme de feuilles de tilleuls, assez abondants autour de chez moi : 16 arbres dans le square communal + 8 dans une propriété voisine, dont un très grand. Depuis 2 ans j’en ramasse tout ce que je peux. Cette année environ 16 sac, soit 3 m3 de feuilles tassées. (Et voilà, par le calcul je retombe sur la contenance des 3 composteurs que je viens de remplir… ;-))

Pour absorber tout cela, j’avais construit un composteur, puis un deuxième, puis deux autres encore, avec des palettes de récupération. Résultat : 4 composteurs d’environ 1 m3 chacun.

Voilà, c’est fait et mes composteurs 1, 3 et 4 sont pleins, raz-la-gueule :

Composteurs 4 (à gauche) et 3 (à droite), avant la fin de leur remplissage (bombé fortement par dessus le bord : de toutes façons, ça va descendre !

Le composteur 2 contient 1/2 mètre-cube de compost prêt à utiliser.

Ces feuilles vont, bien sûr, se tasser au fil du processus de compostage, et j’attends les tontes de pelouse du printemps pour compléter au fur et à mesure.

J’avais dans le composteur 4 (à gauche), 1/2 m3 de compost en cours, dont j’ai réincorporé moitié aux nouvelles feuilles des composteurs 1 et 3 (comme on le voit à droite avant étalement par couches successives) et moitié (le dessous) était prêt à utiliser (la bonne surprise) et est passé dans le composteur 1 en attente d’usage.

Et dans le jardin ?

Par ailleurs et pour l’immédiat, j’ai -en plus- étalée une épaisse couche (10 cm) de feuilles mortes sur la surface du potager que j’avais bêchée en fin d’année, ce qui permet de ne pas laisser la terre nue et de lui incorporer des feuilles en cours d’humification. Terre vivante. Par un nouveau bêchage avant plantation, je mélangerai à la terre ces feuilles qui ne seront alors pas encore assimilées.

Un carré côté Sud
Une longue bande côté Nord.

Enfin, je viens d’introduire en cuisine un deuxième seau de déchets alimentaires, cette fois pour les non-compostables : épluchures d’agrumes, coquilles de noix, carapaces de crevettes, coquilles d’huitres, peau des fromages,… que je jetterai désormais dans le recoin des mauvaises herbes arrachées et autres plantes à tiges dures, par ex.
Car cela me contrariait d’envoyer toutes ces matières à l’incinérateur du traitement des ordures.

Ce contenu a été publié dans Jardin, Potager. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.