Après deux jours d’attente pour une météo clémente et d’appréhension quant au choix des ruches à déplacer, j’ai décidé que ce lundi serait le jour.
J’ai finalement choisi deux ruches légères, Cressanges et St-Pourçain, car contenant de nouveaux essaims, assez vigoureux pour que je les passe de ruchette à ruche mais n’ayant pas encore rempli leurs cadres en réserves d’hiver. Avant d’espérer toute récolte supplémentaire et rêver -pour moi- de rehausses pleines de miel, je veux leur assurer un hiver confortable avec de bon stocks de nourriture, et favoriser leur devenir. Et puis, comme je serai seul sur le lieu de départ et peut-être à l’arrivée, des ruches légères s’imposent. Je laisse donc Marcenat et Thiézac, très lourdes, continuer tranquillement leur récolte sur place et bouge deux nouvelles colonies.
Donc, durant la veille au soir, préparation complète de ce qu’il faudra emporter : les parpaings de deuxième niveau des supports, les cales pour l’horizontalité, la tenue complète pour le moment de la réouverture des entrées et divers outils et accessoires. Je fabrique in extremis un toit de couverture d’entrée car il m’en manquait un (or ces deux ruches étant jusque-là en un endroit couvert n’en avaient pas besoin). Ils seront prêt à fixer avant réouverture des ruches, donc pendant l’un des rares moments où il n’y a pas l’incessant va-et-vient des abeilles.
4h15 : lever, préparation du petit déjeuner et chargement des dernières affaires.
4h45 : je ferme les deux ruches, alors qu’elles sont bien toutes à l’intérieur et que le calme règne.
5h45 : le jour, brumeux, se lève… après déjeuner et chargé les ruches, je pars… la deuxième moitié du parcours se fait sur de petites routes de campagnes, bien sinueuses et pentues, montagne oblige… l’occasion ou jamais de conduire tout en douceur.
6h20 : arrivée sur les lieux…
je place le deuxième niveau de parpaings et ajuste l’horizontalité.
j’installe le panneau ATTENTION ABEILLES avec les mentions légales
je mets en place les ruches et leur fixe le toit d’entrée
je ramasse tout le matériel dans la voiture et l’éloigne un peu
je m’équipe de la tenue complète de protection parce qu’il est sûr que lorsque je vais ouvrir, elles vont être TRÈS excitées ! hors pour ouvrir, retirer les grilles, il faut nécessairement être juste devant, au plus près…
6h45 : j’ouvre l’une puis l’autre ruche. comme prévu elles jaillissent dehors avec beaucoup d’énergie et viennent sur moi. mais elles ne sont pas agressives et le simple fait de m’éloigner un peu et plus aucune n’est sur moi.
voilà, c’est fait. Un nouvel épisode de leur vie d’abeille commence.
Les deux ruches juste avant réouverture.
Je reste un peu sur place, éteins l’enfumoir qui n’a pas vraiment servi, retourne plusieurs fois regarder les ruches, range bien la voiture et quitte les lieux à 7h30.
Comme je passe les voir pour signaler que c’est en place, M. et Mme Terracol, les propriétaires du terrain, m’invitent très aimablement à boire un café et finalement nous parlons un long moment. Pendant ce temps les « brumes et brouillards matinaux » se dissipent et une belle journée ensoleillée commence, l’idéal pour que les abeilles puissent explorer très vite les alentours…
L’emplacement : vue vers l’Est-Sud-Est
Tout autour, dans la forêt, il y a beaucoup de châtaigniers, dont les claires floraisons sont visibles sur la photo. J’espère que cette période idéale, bien que déjà avancée, offre encore de quoi butiner…
Dans une semaine j’irai voir et soupeser les ruches, pour estimer leur évolution…