Voilà une semaine que j’avais installé l’essaim St-pourçain, acheté à M. Raynaud. Je n’avais pas eu le temps de m’en occuper davantage et j’attendais l’inspiration. Après tout elle avaient une rehausse au-dessus, qui donnait un espace de dilatation…
Tout de même, ces derniers jours, en passant à côté j’entendais un véritable ronflement de moteur : Cet essaim avait l’air drôlement actif !
Je téléphone à M. Raynaud pour lui demander son avis : n’est-il pas préférable de transférer dès maintenant ce puissant essaim dans une ruche (afin qu’il y prépare au mieux sa saison d’hiver) ? Après confirmation par le professionnel, je décide préparer les 4 cadres qui compléteront ceux présents dans la ruchette. Je prépare aussi les cadres de la ruche Voirnot 4×4 (Steininger) que je veux installer au-dessus de Varennes en espérant que soit bâtis les cadres au moins, malgré l’époque bien tardive pour cela…
Je passe la matinée en diverses préparations d’intérieur, afin d’effectuer les modifications de St-Pourçain et Varennes dans l’après-midi… Mais lorsque je dois retourner sur le terrain pour autre chose, en début d’après-midi, je constate avec stupeur que l’aspect de la ruchette à changé… elle fait la barbe !
(La ruchette porte encore la bande adhésive et des plaques clouées sur les côtés pour solidariser ruchette et rehausse pour le transport.)
Peut-être n’est-ce que pour diminuer l’effet de la chaleur ambiante ? Mais si cette colonie prépare un nouvel essaimage, ce serait catastrophique ! Dans tous les cas, ce n’est pas bon signe : elles sont à l’étroit ! Toutes affaires cessantes, je me prépare à intervenir pour transférer l’essaim dans un corps de ruche…
Tout va mal !
Dans la précipitation (mauvaise conseillère, je fais quand même une photo, mais j’allume mal mon enfumoir et me couvre juste normalement… Bien mal m’en pris car l’enfumoir s’éteignit très vite et les abeilles m’accueillir avec furie… Piqures multiples au travers du pantalon et de la veste, deux abeilles qui réussissent à entrer dans la veste et me volent autour de la tête… harpies qui ne me lâchent plus malgré mon repli précipité… l’enfer à nouveau, comme cela m’était arrivé avec Thiézac, 15 jours avant ! Dès après le transfert du premier cadre, j’ai dû tout laisser sur place, ruche et ruchette grandes ouvertes, et fuir… Finalement j’ai réussi à me libérer de la horde sauvage et suis rentré me couvrir mieux : sweet-shirt sous la veste et pantalon matelassé, bonnet en plus sur la tête, bottes avec serrage du pantalon dessus… et j’y suis retourné afin de finir mon travail.
Elles m’ont de nouveau agressé mais j’ai pu finir le transfert et refermer précipitamment la ruche car certaines avaient de nouveau trouvés des points faibles dans ma protection…
Ce qui est rassurant, c’est de me dire que ce ne sont donc pas les abeilles de Thiézac qui sont spécialement agressives : cela peut arriver avec d’autres. Il faut enfumer correctement et éviter le soir pour les visiter.
Finalement j’ai pu achever le transfert mais, le soir venu, je me documentai mieux sur « comment allumer son enfumoir » et relu des conseils que je n’avais pas pris la peine d’appliquer… Et dès le lendemain matin j’appliquai avec satisfaction la méthode recommandée par M. Nicollet.