Cueillette d’un premier essaim

Ce lundi matin, en partant à Charroux, en voiture sur une petite route de campagne, à Champ Long en lisière de la Forêt de Marcenat, je remarque du coin de l’oeil une masse brune curieuse sur le haut d’un poteau de parc… Je freine et reviens en arrière… bon sang, mais c’est bien sûr, un essaim !

Je contacte Antoine L., un vieux monsieur apiculteur -en autres- de St-Gérand-le-Puy à qui j’ai été recommandé par un gars de Sanssat, pour lui demander s’il peut m’aider à récolter cet essaim… Il est disponible et a une ruchette libre qui peut faire l’affaire… Je retourne donc chez lui illico pour le ramener sur place avec moi. La ruchette, qu’il tire d’un tas de bazar assez crade, ne paye pas de mine. Mal jointive, sale et avec ces fourmis au fond… Antoine l’équipe de trois cadres avec alvéoles construites, dont un (petit cadre de hausse) est plein de miel, ce qui est très bien.

Toutefois, la ruche est du format Dadant et non Voirnot que je pensais plutôt utiliser, ce qui n’est pas sans conséquences puisque l’on a intérêt d’avoir toutes ses ruches du même format…

La capture de l’essaim se fera sans problème…

Antoine fait descendre l'essaim dans la ruchette

Antoine fait descendre les abeilles dans la ruchette. Un essaim sur un poteau de parc, c’est bien pratique ! On a calée la ruchette juste à la bonne hauteur et avec un peu de fumée et le balayage doux, les abeilles se laissent conduire dans la caisse… Il ne porte pas de gants car au moment de l’essaimage les abeilles ne sont pas agressives et l’on peut même capturer les essaims sans porter de protection particulière, bras et tête nus.

La ruchette, avec ses trois cadres, dans laquelle descend l'essaim

La ruchette utilisée n’avait pas fière allure… Vieille caisse usagée avec, au fond, des miettes de débris végétaux et des fourmis… Mais il n’y avait que cela de disponible de suite… et Antoine, qui est un peu bordélique, dit que ça a peu d’importance… Il place dedans ce qu’il a sous la main, soit juste trois cadres : deux avec des alvéoles construites un peu n’importe comment et le troisième qui n’est pas de la bonne taille et tient à peine grâce à un clou à chaque extrémité… (Gasp !…) mais ses alvéoles contiennent du miel et ça va plaire aux abeilles… Et voilà, c’est dans cet environnement incertain que cet essaim commence sa nouvelle vie. Pour moi, grosse leçon de « faut se débrouiller, ça peut marcher même si c’est (vraiment) pas top ! »…

En attendant le transfert, Antoine a installée la ruchette à côté de ses ruches, dans son verger.

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