Varennes… la révolution !

Depuis que je l’avais installée dans mon rucher j’étais préoccupé par l’idée d’ouvrir Varennes, cette ruche volumineuse puisque Dadant à 12 cadres (d’après ses dimensions extérieures)… Et de savoir ainsi mieux quoi en faire…
Mon idée était simple : retirer la rehausse et la remplacer par un corps de ruche Voirnot 4×4 Steininger afin que ces abeilles y bâtissent des rayons : façon de préparer ces cadres à recevoir un essaim l’an prochain…
Mais le doute le plus total régnait quant à ce que je pourrais trouver dans cette ruche qui avait été laissée à l’abandon…
J’ai d’abord eu beaucoup de mal à retirer le toit. Ce n’est qu’en écartant les planches au pied de biche que j’y suis arrivé. J’ai pu alors le relever par l’arrière et il s’est ouvert comme un couvercle sur charnières. Je l’ai alors calé ouvert avec le pied de biche) et j’ai pris le temps de faire quelques photos du spectacle incroyable que j’avais sous les yeux… La rehausse ne contenait aucun cadre et les abeilles avaient pu y construire librement, organisant un dédale de parois d’alvéoles. Un environnement extraordinaire, au plan labyrinthique.

On voit ici le contenu de la rehausse et, au-dessus, le toit avec ce qui y est resté accroché.


Idem, sous un angle différent, moins plongeant.


Le trou central de passage (diamètre environ de 4 à 5 cm) entre le corps de ruche et la rehausse.


La partie des rayons qui sont restés accrochés sous le toit.

Je n’ai pas réussi à décrocher la rehausse. Alors j’ai décidé de la vider de tous les rayons qui y étaient restés accrochés, de nettoyer rapidement mais le mieux possible la surface du plan de séparation et de poser directement le corps de Voirnot 4×4 sur cette surface plane, ce qui referme la ruche et la sécurise et permet aux abeilles d’y venir travailler. Un changement énorme -voilà pourquoi je parle de révolution- entre le labyrinthe antérieur et cet espace de cadres alignés. j’espère qu’elles vont y bâtir vite et bien… nouvelle interrogation, concernant cette étonnante ruche…

Je place les rayons éventrés devant la ruche, en espérant qu’un maximum d’abeilles retournent à la maison… Et je vais me reposer un peu : avec la chaleur (il fait 30° C et en plus je m’étais très bien couvert), toutes les opérations sont fatigantes… Mais deux heures plus tard, il y a naturellement beaucoup d’abeilles sur le miel, sans doute en partie du pillage… Je ramasse tout à la cuiller, cire et miel, dans une caisse et pose la plaque et le toit à l’abri de l’orage qui menace. Quelques heures plus tard, à la tombée de la nuit, je reviens voir : tout le miel qui était resté collés sur ces deux plaques, peut-être 500 grammes, vue la surface, à disparu, absorbé par les abeilles. C’est bien ainsi et je peux retirer ces deux plaque du secteur…

A noter que durant toutes ces opérations et notamment la phase terrible de destruction du contenu de la rehausse, les abeilles sont restées très calmes et que cela m’a considérablement facilité la tâche ! Mais j’avais un enfumoir parfaitement allumé et m’en servis régulièrement mais sans excès.

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